L’Office national des chemins de fer (ONCF) veut renforcer le rail national. Il vient de lancer un appel à concurrence pour acquérir de nouveaux et différents trains.
Le tracé définitif du futur réseau de transport en commun en site propre (TCSP) pour Casablanca a été dévoilé, le jeudi 22 novembre, par le Conseil de la ville. Au total, six lignes de transport de masse sont retenues (4 lignes de tramway, 1 ligne de métro et 1 ligne de RER). Ce réseau à terme aurait un linéaire de 160 km à l’horizon 2030.
En attendant la réalisation de l’ensemble de ce linéaire, la ville de Casablanca a défini un réseau prioritaire à réaliser à court et à moyen terme. Ce réseau prioritaire préconisé se compose de deux lignes de tramway, d’une liaison RER et d’une ligne de métro. Ces deux lignes sont d’une longueur de 35 km et d’environ 60 stations.
Elles assureront le transport de plus de 200.000 voyageurs par jour. Elles devront desservir neuf grands quartiers : Sidi Moumen, Hay Mohammadi, centre ville, El Fida, Ben M’sik, Bachkou, Sidi Maârouf, nouveau pôle d’Anfa et Hay Hassani. Selon Mohamed Sajid, président du conseil de la ville, la première ligne prioritaire, longue de 28 km, sera mise en service en 2012.
D’ailleurs, un appel d’offres international sera lancé en avril 2008. Le démarrage des travaux sur cette ligne est prévu en avril 2009, nous a-t-il indiqué. Les études préliminaires ont également défini la nature des véhicules qui seront mis en service. En effet, les voitures attendues seront d’une longueur de 60 mètres et d’une largeur de 2,5 mètres. Chaque voiture pourra transporter jusqu’à près de 600 passagers, apprend-on auprès des cabinets d’étude chargés de ce dossier.
Concernant la ligne de métro, considérée également comme prioritaire, Sajid annonce que les études globales relatives à cette ligne seront bouclées en 2009. Le début des travaux, a-t-il, dit se fera en 2010. La mise en service est prévue en 2014 ou 2015.
Cette ligne comprendra 20 stations sur 21 km, elle couvrira les grands quartiers sud, en l’occurrence Sidi Moumen, Moulay Rachid, Sidi Othmane et Ben M’sik et desservira le campus universitaire, le marché de gros, la gare routière Ouled Ziane, le quartier des hôpitaux et le quartier des affaires. Le montant global de l’intégralité de ce réseau est estimé à près de 50 MMDH.
A la question de savoir avec quel argent la ville de Casablanca compte financer ce gigantesque projet, Mohamed Sajid a précisé qu’il est hors de question que le financement de ce projet soit effectué exclusivement par les moyens de la ville. « Nous allons essayer d’impliquer les pouvoirs publics dans ce projet.
En parallèle, nous allons essayer de profiter des grands projets structurants de la ville, comme par exemple la nouvelle ville de Zénata, pour dégager une plus value qui peut financer une partie du projet. Nous allons également essayer de voir si le projet du pôle d’Anfa finance intégralement la ligne 2 de tramway, comme c’est le cas à Rabat avec le projet du Bouregreg qui finance le tramway de la capitale », nous a-t-il déclaré.
Quant à la ligne RER de desserte régionale, elle a fait l’objet de premières études de faisabilité pilotées par l’ONCF, qui ont conclu à la faisabilité technique de cette liaison, s’appuyant sur une infrastructure souterraine entre Casa-Port et le pôle d’Anfa.
Elle sera réalisée sur 63 km, en 15 stations, couvrira les pôles urbains régionaux de Mohammedia, de Bouskoura, de Nouaceur et de la ville nouvelle de Zenata et les grands quartiers de Sidi Bernoussi, Ain Sebaâ, du centre-ville, le nouveau pôle urbain d’Anfa, Ennassim et Sidi Maârouf.
Cette ligne devra desservir le port de Casablanca, le campus universitaire et l’aéroport Mohammed V. Les 3 modes de transport en commun retenus (tramway, métro et RER), a-t-on estimé, sont à même de mieux répondre aux besoins de déplacements sur toute la région du grand Casablanca et de répondre ainsi aux besoins des habitants de la métropole.
Le Matin - Abderrahman Ichi
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