Le Maroc envisage de mener prochainement une étude sur le développement de ses aéroports à l’horizon 2045. Un appel d’offres international a été récemment lancé à cet effet.
Les tendances mondiales du tourisme et leurs implications pour l’industrie du tourisme national ajoutent une louche de pessimisme à l’ambiance morose qui prévaut dans le secteur.
Dans la dernière livraison des Cahiers de l’Observatoire du tourisme, l’institution dirigée par Kamal Bensouda passe au crible six principales destinations touristiques méditerranéennes comparables. La conclusion, qui couvre le premier trimestre de 2009, est sans équivoque : à l’exception du Maroc (+4,48% en termes d’arrivées), toutes les autres destinations ont subi le contrecoup de la crise économique dont la conséquence, la crise sociale, impacte davantage l’économie du tourisme.
Toutefois les nuitées ont cédé 6,8% entre janvier et mars dernier en comparaison avec la même période une année plus tôt. De même, les recettes (-21% à 834 millions de DH) confirment la fin de cycle de l’offre Maroc que les responsables du secteur se refusent d’admettre. « L’une des faiblesses de la destination est sa forte dépendance à deux produits touristiques, à savoir les produits culturel de Marrakech et balnéaire d’Agadir et à 7 marchés matures de l’Europe de l’Ouest dont un prédominant, la France », avertit l’Observatoire du tourisme.
Comment alors faire face aux tendances du tourisme mondial, qui fait face à de profondes mutations dans le comportement du touriste, ses pratiques ainsi que ses attentes, d’ici les 10 prochaines années ? Des tendances lourdes, « induites par les évolutions économiques, géopolitiques, environnementales et les révolutions technologiques », qui exigent, selon l’Observatoire du tourisme, un redimensionnement de l’offre Maroc.
Entre autres pistes de réflexion, le renforcement et la diversification de l’offre par « une approche différenciée ». D’autres produits qui pourraient concourir à booster l’offre Maroc ont pour nom le développement de niches de luxe ou encore le renforcement de l’authenticité de l’offre Maroc. Ce qui, selon l’Observatoire, assurera sa durabilité environnementale et sociale. Il faudra également « investir dans les normes et standards internationaux de manière à encourager la consommation responsable utilisant des énergies renouvelables », suggère l’Observatoire. Ce qui suppose de « développer la responsabilité sociale et environnementale des hôtels ». Quitte à mettre en place « un fonds dédié à la conservation de la nature ». Tout un programme !
Source : L’Economiste
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