Les opérateurs touristiques du Nord du Maroc saluent l’implantation d’une base aérienne à Tétouan après celle de Tanger. L’infrastructure aéroportuaire va attirer davantage de touristes et booster à coup sûr le développement économique de la région.
Grand-messe des opérateurs touristiques au salon de Berlin, du 11 au 15 mars. Toutefois, la 43e édition de l’ITB réunit un peu moins de monde qu’en 2008. Ainsi, la manifestation a accueilli 11.098 entreprises venues de 187 pays, contre 11.147 l’an dernier. Crise oblige.
Toutefois, les tour-opérateurs allemands restent confiants et tablent sur une augmentation de 4,8% de leur chiffre d’affaires pour la période 2008/2009. Pour 2007/2008, le chiffre d’affaires des 61 TO était de 17,2 milliards d’euros, soit une augmentation de 5,9% par rapport à 2006/2007. Des performances dont voudraient aussi profiter les pays récepteurs. Aussi ont-ils mis le paquet pour faire la promotion de leurs atouts. Le Maroc n’a pas dérogé à la règle.
Sur les 305 m2 réservés à la délégation nationale, le Royaume a déployé un arsenal visuel jouant sur l’aspect traditionnel. Du dinandier travaillant le bronze au joueur de « Guenbri », en passant par la meule d’argan, l’exotisme est mis en avant, afin d’attirer le plus de visiteurs. Deux salons de thé ont été aménagés, pour permettre aux professionnels de mener à bien leurs négociations. Les représentants de six Centres régionaux de tourisme (CRT) ont également fait le déplacement, ainsi que 6 hôtels et 5 agences de voyages.
« Nous attendons entre 25.000 à 30.000 visiteurs », déclare Hamid Addou, DG de l’ONMT. Les principaux pôles d’attraction étaient les stands réservés aux stations balnéaires de Saïdia et Mazagan, fers de lance du plan Azur. « 90% des touristes allemands sont à la recherche d’une offre balnéaire », ajoute Addou. Ce dernier rappelle que le nombre d’arrivées de touristes allemands au Maroc a progressé de 12% en 2008, en comparaison avec l’année d’avant.
Selon des professionnels du tourisme marocain, ce désintérêt peut être expliqué de différentes manières. El Mostafa El Adlouni, DG du Ryad Mogador Al Madina à Agadir, précise que les TO demandent des tarifs plus compétitifs par rapport à la Tunisie, la Turquie ou l’Egypte. Autre problème évoqué, celui de la langue, les Allemands ciblant essentiellement les destinations où l’on parle leur langue ou l’anglais. Enfin, l’indisponibilité du foncier est également pointée du doigt par les TO étrangers visant à s’implanter au Maroc. Contacté par L’Economiste, Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, n’a pas souhaité s’exprimer.
Malgré des efforts notables, le Royaume a donc fort à faire pour améliorer l’image de son produit touristique car en circulant à travers les pavillons de l’ITB, le visiteur se rend compte de la « guerre commerciale » que se livrent les pays.
Source : l’Economiste - Adam Berrada
Ces articles devraient vous intéresser :