À l’instar des autres pays, le tourisme marocain a été fortement impacté par la crise sanitaire du coronavirus. Dans un rapport rendu public, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a estimé que le Maroc est la 7ᵉ industrie touristique la plus impactée par la crise du covid-19.
Ce classement a pris en compte 15 pays dont l’industrie touristique a été fortement touchée par le coronavirus. Dans le cas du Maroc, la Cnuced prévoit une variation négative de 5 % de son PIB relié au tourisme, dans un rapport intitulé “covid-19 et tourisme : accès sur les conséquences économiques”.
Pour l’organisation des Nations Unies, la perte pourrait atteindre 2,2 milliards de dollars ou 2,8 % du PIB à échelle mondiale si la suspension du tourisme international durait (encore) 8 mois, conformément à la baisse attendue du tourisme prévue par l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT).
Ces pertes pourraient également atteindre 3,3 milliards de dollars ou 4,2 % du PIB mondial avec une interruption de 12 mois du tourisme international. L’une des conséquences directes de la crise de ce secteur marquée par la chute massive des arrivées de touristes est le chômage d’un nombre croissant de travailleurs qualifiés et non qualifiés. S’agissant de la variation de l’emploi non qualifié (en% de variation), le Maroc serait classé à la 9ᵉ position avec une baisse de 6 % pour le scénario modéré, 8 % pour l’intermédiaire et 10 % pour le spectaculaire.
Quant aux salaires des emplois qualifiés, ils auraient été dépréciés de 5 % dans le scénario modéré pour le Maroc, se plaçant ainsi à la 11e position de cette catégorie (−7% pour le scénario intermédiaire et −9% pour le spectaculaire). Par ailleurs, la CNUCED invite les gouvernements à protéger les travailleurs en renforçant la protection sociale dans les pays touchés par la crise et ainsi éviter aux populations dépendantes du tourisme de subir des difficultés économiques trop importantes.