
L’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de lancer un appel d’offres pour la réalisation des travaux de génie civil de la Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kenitra à Marrakech.
Les ministres des Transports des cinq pays de l’Union de Maghreb arabe (UMA) se sont réunis, le jeudi 29 mars 2007, au palais des congrès à Skhirat. Aux termes de cette rencontre, ils ont convenu de consolider la coopération dans les différents secteurs de transports. Ainsi, deux conventions ont été approuvées. La première a trait au transport maritime et vise le développement de ce secteur en vue d’accompagner les besoins du commerce extérieur des pays de l’UMA. La deuxième convention, quant à elle, porte sur la reconnaissance progressive des permis de conduire.
Le domaine des transports ferroviaires a pris une importance capitale dans la 11ème session des ministres maghrébins des transports. Ainsi, le conseil des ministres a débattu de la proposition d’un train à grande vitesse maghrébin (TGV-M). De ce fait, le conseil a chargé la commission ferroviaire maghrébine, dont le siège est à Alger, d’examiner la faisabilité d’un TGV liant les différents pays du Maghreb. Le coût de l’étude de ce projet est prévu, à moyen terme, à 4 millions d’euros. Ce projet devrait, en principe, permettre une interopérabilité entre les pays maghrébins. Le TGV maghrébin verra-t-il vraiment le jour ? Ou va-t-il rester lettre morte, à l’instar des autres accords conclus entre les pays du Maghreb ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas possible d’avancer dans ce projet tant que les frontières sont encore fermées entre le Maroc et l’Algérie. L’action, donc, la plus urgente à mener est d’ouvrir totalement les frontières.
Il est nécessaire, donc, qu’un certain pouvoir soit accordé au conseil des ministres, à l’instar de ce qui se passe dans l’Union européenne. Un conseil qui aura toutes les prérogatives de prendre des décisions et de les faire appliquer. Mais, tant que seuls les chefs d’Etat peuvent prendre des décisions, et à l’unanimité, évidemment tout le processus ne peut être que bloqué.
Toutefois, ce qui peut retenir l’attention des observateurs, c’est le regain d’intérêt que connaît l’UMA. Comme déjà annoncé, seul le conseil de la présidence de l’UMA est habilité à prendre des décisions formelles à l’unanimité pour approuver tel programme ou tel projet.
C’est à se demanser si les dirigeants politiques des pays de l’UMA veulent vraiment faire “bouger les choses” et relancer la dynamique d’intégration régionale.
Maroc Hebdo - Jaouhar Lamguili
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