Mise en place d’un TGV maghrébin

15 avril 2007 - 00h32 - Economie - Ecrit par : L.A

Les ministres des Transports des cinq pays de l’Union de Maghreb arabe (UMA) se sont réunis, le jeudi 29 mars 2007, au palais des congrès à Skhirat. Aux termes de cette rencontre, ils ont convenu de consolider la coopération dans les différents secteurs de transports. Ainsi, deux conventions ont été approuvées. La première a trait au transport maritime et vise le développement de ce secteur en vue d’accompagner les besoins du commerce extérieur des pays de l’UMA. La deuxième convention, quant à elle, porte sur la reconnaissance progressive des permis de conduire.

Le domaine des transports ferroviaires a pris une importance capitale dans la 11ème session des ministres maghrébins des transports. Ainsi, le conseil des ministres a débattu de la proposition d’un train à grande vitesse maghrébin (TGV-M). De ce fait, le conseil a chargé la commission ferroviaire maghrébine, dont le siège est à Alger, d’examiner la faisabilité d’un TGV liant les différents pays du Maghreb. Le coût de l’étude de ce projet est prévu, à moyen terme, à 4 millions d’euros. Ce projet devrait, en principe, permettre une interopérabilité entre les pays maghrébins. Le TGV maghrébin verra-t-il vraiment le jour ? Ou va-t-il rester lettre morte, à l’instar des autres accords conclus entre les pays du Maghreb ?

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas possible d’avancer dans ce projet tant que les frontières sont encore fermées entre le Maroc et l’Algérie. L’action, donc, la plus urgente à mener est d’ouvrir totalement les frontières.

Il est nécessaire, donc, qu’un certain pouvoir soit accordé au conseil des ministres, à l’instar de ce qui se passe dans l’Union européenne. Un conseil qui aura toutes les prérogatives de prendre des décisions et de les faire appliquer. Mais, tant que seuls les chefs d’Etat peuvent prendre des décisions, et à l’unanimité, évidemment tout le processus ne peut être que bloqué.

Toutefois, ce qui peut retenir l’attention des observateurs, c’est le regain d’intérêt que connaît l’UMA. Comme déjà annoncé, seul le conseil de la présidence de l’UMA est habilité à prendre des décisions formelles à l’unanimité pour approuver tel programme ou tel projet.

C’est à se demanser si les dirigeants politiques des pays de l’UMA veulent vraiment faire “bouger les choses” et relancer la dynamique d’intégration régionale.

Maroc Hebdo - Jaouhar Lamguili

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Transport ferroviaire - Maghreb - TGV - Maroc - Transport en commun

Ces articles devraient vous intéresser :

Les travaux du TGV Kénitra-Marrakech lancés

L’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de lancer un appel d’offres pour la réalisation des travaux de génie civil de la Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kenitra à Marrakech.

Maroc : des nouveaux bus dans tout le pays

Le ministère de l’Intérieur a annoncé le lancement d’un vaste plan de modernisation du secteur des transports urbains dans les collectivités du pays. Doté d’une enveloppe de 11 milliards de dirhams, ce programme promet de transformer en profondeur les...

Le train (et le TGV) arrivent à Tétouan

L’Office national des Chemins de fer (ONCF) travaille pour la réussite du projet de raccordement de Tétouan aux réseaux ferroviaire et autoroutier. En témoigne la réponse de Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, au Parlement.

Maroc : du souci pour les exploitants de taxis

Au Maroc, les exploitants de taxis ont l’obligation de déclarer les conducteurs et leurs adjoints auprès des services compétents des préfectures avant le 31 mars 2025, au risque de perdre leur licence.

Le Maroc édicte de nouvelles règles pour les trottinettes

Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique, veut réglementer l’utilisation des trottinettes et d’autres nouveaux moyens de transport.

L’astuce d’une entreprise française pour gagner l’appel d’offres de l’ONCF

Redoutant l’impact négatif du refroidissement des relations diplomatiques entre le Maroc et la France, une entreprise française charge sa filiale espagnole de se lancer dans la concurrence pour le mégacontrat de l’Office national des Chemins de Fer...

Mondial 2030 : le Maroc veut briller sur le terrain… et sur ses infrastructures

Le Maroc redéfinit ses priorités en matière d’infrastructures, d’innovation et de gestion du territoire, dans la perspective de la Coupe du monde 2030. Le royaume est à fond dans la mise à niveau de ses infrastructures afin de réussir l’organisation de...

Le Maroc lance la révolution du transport urbain

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, s’active pour la mise en place d’un nouveau modèle de gestion du transport urbain, afin de réorganiser le secteur et d’en assurer le fonctionnement plus rationnel.

Le rail marocain au cœur d’une rivalité internationale

Les géants mondiaux du ferroviaire vont se livrer une rude concurrence pour le mégacontrat de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF). Celui-ci a lancé un appel à concurrence pour acquérir 168 nouveaux trains, dont 18 trains à grande vitesse.

Du nouveau pour le TGV Marrakech-Agadir

Dans le cadre de son accord avec l’Office national des chemins de fer (ONCF), le gouvernement marocain va continuer à financer les études et l’acquisition de biens immobiliers liés à l’extension du réseau de ligne à grande vitesse (LGV) vers les villes...