Les quatre franco-marocains (Fouad Charouali, Rachid Aït El Hadj, Bachir Ghoumid, Redouane Aberbri) et un franco-truc (Attila Turk) avaient été condamnés en 2007 à des peines allant jusqu’à 7 ans de prison pour association de malfaiteurs « en vue de préparation d’un acte terroriste ». Ils sont soupçonnés d’être liés au groupe djihadiste derrière les attentats de Casablanca en mai 2003 qui ont fait plus 45 morts, dont de nombreux étrangers, et plusieurs centaines de blessés.
Amis d’enfance, ils attaquent aujourd’hui le ministre dans le cadre d’un recours d’urgence pour suspendre les « effets de la déchéance », ont indiqué leurs avocats lundi dans une déclaration à l’AFP.
Dans une conférence de presse organisée juste après l’annonce du ministère de l’Intérieur, Redouane Aberbri s’était emporté : « Cette affaire a plus de dix ans, c’est dément de mettre ça en avant pour justifier cette déchéance, on nous fait passer pour des terroristes ». Mais les services spécialisés estiment pour leur part que cette déchéance n’est pas le fruit du hasard car ils « correspondent aux critères stricto sensu de la déchéance de la nationalité ».