
Des Québécois délaissent les États-Unis pour le Maroc
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Alors que les exportations marocaines vers les États-Unis seront soumises à un droit de douane de 10 % – une relative clémence-, dans le cadre d’une nouvelle politique commerciale décidée unilatéralement par l’administration Trump, celles des pays de l’Union européenne, de la Chine subiront une hausse tarifaire bien plus lourde, respectivement 20 % et jusqu’à 34 %. Une opportunité pour le Maroc ?
En 2004, le Maroc a signé un accord de libre-échange avec les États-Unis. Un avantage pour le pays qui pourrait tirer profit des droits imposés à l’UE et aux puissances asiatiques. « Les droits de douane sont une opportunité pour le Maroc d’attirer des investissements d’investisseurs étrangers voulant exporter aux États-Unis, compte tenu du taux relativement bas de 10 % », a déclaré à Reuters un ancien responsable gouvernemental, sous couvert d’anonymat.
La situation n’est pas cependant si reluisante pour le Maroc, car l’administration Trump pourrait lorgner les gros investissements venus de Chine comme le projet de 6,5 milliards de dollars (5,93 milliards d’euros) de Gotion High Tech de construire la première giga-usine d’Afrique. Selon Rachid Aourraz, économiste à l’Institut marocain d’analyse politique (MIPA), les industries de l’aérospatiale et des engrais du royaume pourraient aussi être touchés.
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« Si l’impact direct semble limité compte tenu du fait que les États-Unis ne sont pas un marché important pour les exportations marocaines, les conséquences des droits de douane et le spectre de la récession pourraient handicaper la croissance économique marocaine », affirme-t-il.
À préciser qu’en 2022, les exportations marocaines vers les États-Unis ont atteint 16,3 milliards de dirhams, avec comme principaux postes les engrais minéraux ou chimiques (3,35 milliards de dirhams, soit 20,8 % du total) et l’industrie automobile (11,4 %).
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