Les cafés et restaurants marocains étouffés
La hausse des prix atteint des records au Maroc. Les cafés et restaurants sont très affectés par cette inflation galopante. Ils font face à une baisse drastique de leurs recettes.
Le taux d’inflation au Maroc va poursuivre sa tendance à la baisse, mais ne retrouvera pas son niveau d’avant 2022, a indiqué le Haut-commissariat au plan (HCP) dans un récent rapport, notant une croissance de +3,3 % au quatrième trimestre de 2023, contre +2,8 % au troisième trimestre.
Dans son dernier rapport sur la conjoncture économique du Maroc au dernier trimestre 2023, le HCP a révélé une forte baisse de l’exportation de phosphate et de ses dérivés par rapport aux trimestres précédents (−4,3 points contre −17,6 points et –11,8 points), ceci malgré la hausse des quantités d’engrais naturels et chimiques exportées. Une baisse qui s’explique par la stagnation de leurs prix sur les marchés internationaux par rapport à la même période de l’année précédente.
La demande intérieure devait quant à elle poursuivre sa tendance à la hausse observée au troisième trimestre de 2023, après une baisse de 0,1 % en moyenne au cours des deux premiers trimestres de l’année, induite par un accroissement de l’investissement de 12,8 % en glissement annuel. L’investissement dans les produits manufacturés devrait enregistrer aussi une hausse du fait de l’augmentation de la demande étrangère pour les produits automobiles, électriques et électroniques, précise la note, soulignant que les investissements dans les domaines de la technologie de l’information et de l’immobilier connaitront en revanche un ralentissement.
La croissance du taux d’inflation devrait également enregistrer une baisse, à l’exception du secteur de l’énergie dont la baisse est moins importante par rapport au trimestre précédent (−1,5 % contre −5,1 %). De même, il était prévu un ralentissement des activités agricoles au quatrième trimestre de 2023 en raison de la sécheresse et du déficit de précipitations, une situation qui a impacté négativement la production et le rendement des légumes et des fruits qui ont vu leurs exportations chuter de manière drastique (−16,8 % pour les petits légumes, −25,9 % pour les tomates, −29 % pour les fraises et −61,5 % pour les pastèques).
Au total, le secteur de l’agriculture connaîtra une croissance de 5,2 % en glissement annuel, contre +6,9 % au début de l’année, de même que le secteur de la volaille avec une augmentation du nombre de poulets et de dindes destinés à l’abattage de 10,3 % et 10 % en glissement annuel. Par ailleurs, le secteur de l’élevage n’est pas moins affecté par la sécheresse. Toutefois, la production de viande rouge restera principalement soutenue par l’augmentation des importations d’animaux vivants, indique la note, relevant une augmentation du volume des exportations et importations de biens et de services de 15,5 % et 15,2 % respectivement en glissement annuel au quatrième trimestre de 2023, contre +8,1 % et +9,3 % au trimestre précédent.
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