L’agence de notation internationale Moody’s Rating a confirmé vendredi la note Ba1 du Maroc, notant que les perspectives économiques du royaume « restent stables ».
Le Haut commissariat au plan (HCP) avait plus ou moins vu juste. Le département de Lahlimi vient d’annoncer que le Maroc a réalisé un taux de croissance de 2,7% en 2007 au lieu de 2,2% qui figurait sur les comptes prévisionnels. A signaler que le taux de 2,7% est provisoire en attendant la révision et la publication des comptes nationaux définitifs en 2010.
Quoi qu’il en soit, le HCP explique ce taux par la baisse de 20,8% en volume de la valeur ajoutée agricole (hors produits de la pêche) et surtout après une hausse de 25,3% en 2006. L’augmentation de 6% de la valeur des autres secteurs d’activité est également citée. Les experts du HCP avancent aussi la hausse de 10,6% des impôts nets des subventions affectant les produits contre 10,8% l’année précédente.
Mais c’est le taux d’investissement qui semble avoir été le principal moteur de l’économie marocaine pour l’année 2007. Ainsi, et toujours selon les statistiques du HCP, la FCBF (Formation brute de capital fixe) a évolué de 14,3% contre 9,7% l’année précédente. Par conséquent, sa contribution a été de 4 points de la croissance du PIB, situant ainsi le taux d’investissement à 31,3% (28,1% en 2006). Même s’il dépasse les prévisions de 0,5%, le taux de croissance n’en demeure pas moins faible par rapport à 2006 (7,8%). Et les explications ne manquent pas. A commencer par les exportations des biens et services qui ont évolué de 5,2% alors qu’elles avaient réalisé un bon 11,6% une année auparavant. Et une fois n’est pas coutume, c’est le tourisme qui est responsable.
Les recettes touristiques en perte de vitesse
En effet, comparées aux chiffres de 2006, les recettes touristiques ont été médiocres l’année dernière (une évolution de 6,4% contre 23,4%). Les importations des biens et services ont également contribué à ce tassement. Enregistrant 15% de plus en volume en 2007 contre 14,5% un an auparavant, les biens et services importés ont conduit à un déficit commercial de 56,5 milliards de DH contre 31,6 milliards en 2006. Pire encore, le taux de couverture a également marqué un plongeon de 6,5 points en passant de 86,2% à 79,7%.
Le PIB n’est pas en reste. Ce ratio a évolué de 6,6% contre 9,4%, entraînant ainsi une variation annuelle du niveau général des prix de 3,9%. De son côté, le revenu national brut disponible a affiché une hausse de 7,4% contre 9,8% un an auparavant. Il a atteint 670 milliards de DH en 2007. Les spécialistes du HCP l’expliquent par la hausse des revenus extérieurs dont ceux des MRE qui ont réalisé une évolution de 15,2% au lieu de 17,4% en 2006.
Le taux d’épargne figure parmi les rares chiffres qui ont enregistré exactement la même évolution (29,7%). In fine, les opérations économiques avec l’extérieur se sont soldées par un besoin de financement de la nation de 834 millions de DH, soit 0,1% du PIB. Et ce, après la réalisation en 2001 d’une capacité de financement se situant entre 1,9 et 4,2%.
Source : l’Economiste - N. B.
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