Une étudiante voilée a été victime de propos racistes de la part d’une intervenante du jury lors d’une soutenance de fin d’année à l’Université Paris-Dauphine.
La tension monte à Taounate suite à la publication sur Internet des photos d’étudiantes du lycée Al Wahda dans des positions inconvenantes. Le PJD exploite l’affaire. Les lycéennes, elles, manifestent.
L’affaire des étudiantes de Taounate continue de défrayer la chronique. Depuis près d’une semaine, elle fait susciter plusieurs réactions. Après les remous provoqués par la publication sur Internet des photos de quatre jeunes filles du lycée Al Wahda dans des positions inconvenantes, le Parti de la justice et du développement (PJD) monte au créneau et dénonce "la montée de la délinquance et la perte des valeurs" dans les établissements scolaires nationaux.
Dans un communiqué rendu public dimanche 24 décembre, le bureau local du parti de Saâdeddine Othmani à Taounate précise qu’il ne s’agit pas de la première affaire du genre. « Cette pratique immorale est devenue très courante dans nos établissements scolaires et menace la société. Ces dernières années, des affaires du même genre ont été enregistrées sans que l’administration concernée ne prenne des mesures disciplinaires sévères à l’encontre des contrevenants pour contrecarrer la montée de ce phénomène pernicieux », s’indigne Abdelattif Sette, secrétaire de la section locale du PJD. Cependant, souligne-t-il, « il faut être très vigilant dans le traitement de cette affaire car il ne faut pas mettre toutes les étudiantes dans le même panier ». A ce sujet, le PJD appelle les médias à faire preuve de professionnalisme, de vérifier les informations avant sa publication car "des informations erronées peuvent porter préjudice à la réputation des citoyennes" et leur demande surtout d’éviter "le sensationnel".
Selon la même source, certaines photos seraient trafiquées par des jeunes étudiants âgés entre 16 et 22 ans. « Après investigation, il s’est avéré que plusieurs photos de ces jeunes filles sont trafiquées par trois garçons dont deux lycéens de l’établissement Al Wahda et un étudiant de l’université de Fès. Ils sont actuellement déférés devant la justice suite à une plainte déposée par l’une des quatre lycéennes », indique M. Sette.
Dans le même ordre d’idées, le PJD a tenu à souligner, dans son communiqué, que "les jeunes étudiantes de Taounate sont sérieuses et travailleuses à l’exception d’une minorité".
Entre-temps, l’affaire continue d’apporter son lot de troubles nuisibles aux familles des jeunes filles concernées mais également aux autres lycéennes.
Vendredi et samedi 22 et 23 décembre, des centaines de lycéennes ont manifesté leur colère devant le lycée. Pour protester, elles sont allées même jusqu’à boycotter les cours. « La diffusion de ces photos indécentes sur le web n’est pas sans conséquence fâcheuse sur l’ensemble des étudiantes du lycée d’Al Wahda. Désormais, toutes les jeunes étudiantes sont pointées du doigt, chose contre laquelle elles protestent vivement », ajoute M. Sette.
A qui revient la responsabilité d’éviter que de telle pratique se répète ? « Le ministère de l’Education, la Justice, la société civile, les parents, les élèves...tout le monde est concerné. Chacun doit assumer sa responsabilité. Les parents doivent veiller sur la bonne utilisation de l’Internet par leurs enfants, les associations des parents d’élèves doivent également assumer leur rôle éducatif et pédagogique à travers la sensibilisation des jeunes », conclut-il.
Aujourd’hui le Maroc - Khadija Skalli
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