Les vêtements de travail de la SNCF confectionnés au Maroc
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Il a fallu 12 ans à la famille d’Omar Benqassi pour faire condamner, enfin, la SNCF. 12 ans de procédure, 12 ans durant lesquels, la société ferroviaire a tenté de faire porter la faute de l’accident de septembre 2003 sur le Marocain.
Mais la justice en a décidé autrement. Cheminot depuis 33 ans, Omar Benqassi est mort à l’âge de 56 ans. Coincé dans l’attelage entre deux wagons, il n’a pas survécu à ses blessures. Il n’aimait pas ce travail car il lui faisait tout simplement peur. « Il n’avait pas l’habitude de ces manœuvres », affirme son épouse au Républicain Lorrain, et le remplacement devait se terminer quelques jours plus tard seulement.
La justice s’est pourtant prononcée dès 2007 sur la plainte pénale déposée par la famille. Elle avait classé l’affaire, mais la famille n’a pas voulu en rester là, explique la fille d’Omar, selon qui il y avait des dysfonctionnements lors de cet accident.
Ayant la preuve que la victime n’avait pas été formée, les avocats de la famille attaquent l’entreprise publique au tribunal des affaires de sécurité sociale pour « faute inexcusable de l’employeur ». Ils lui reprochent un manque de formation et de protection de l’agent. « L’enquête de l’inspection du travail a démontré que la SNCF n’avait pas instauré des pratiques claires et compréhensibles en matière de sécurité », soutient l’avocat à la même source.
Du côté de la SNCF, on considère qu’Omar Benqassi était parfaitement apte et en bonne condition physique. L’entreprise ferroviaire a été jusqu’à rejeter la faute sur le cheminot marocain. Pour mettre en avant « les valeurs humaines de l’entreprise », elle a même prétendu être allée à l’enterrement d’Omar, chose impossible selon ses avocats puisque les funérailles se sont déroulées dans son pays d’origine, le Maroc.
Aujourd’hui, la famille veut enfin tourner la page même si, pour sa femme, « aucune décision judiciaire ne la ramènera à sa vie d’avant ».
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