La convention actuelle est résiliée avec effet immédiat et la reconnaissance de l’association à but non lucratif comme partenaire professionnel d’animation socio-éducative est retirée. Telle est la décision prise par le collège des bourgmestres et échevins lundi 26 avril. Aussi, a-t-il décidé de se constituer partie civile dans le cadre de l’enquête judiciaire. Ces décisions ont été prises après que l’asbl anversoise de danse Let’s Go Urban de la députée Sihame El Kaouakibi est soupçonnée d’irrégularités financières.
L’élue a réagi à ces décisions. « J’ai perdu la flamme et j’accepte les décisions qui seront prises », a-t-elle déclaré. Elle regrette de n’avoir pas eu « une chance équitable » de se défendre. « Notre demande de report justifiée a été rejetée, ainsi que notre demande de consultation du rapport et des documents auxquels des réponses m’ont été demandées », a-t-elle souligné. « Comment répondez-vous aux questions que vous ne voyez pas ? On m’a refusé l’accès à la comptabilité et même aux disques durs externes. Cela rend la coopération pour résoudre les problèmes impossible et insensée », s’interroge l’entrepreneuse sociale.
Sihame El Kaouakibi regrette aussi que l’aventure de « Let’s Go Urban », « un mouvement où différentes générations de jeunes Anversois ont trouvé du soutien » prenne fin. « Je voulais tellement garder la lumière, pour qu’elle puisse continuer à briller sur les jeunes Anversois qui commencent leur avenir ici chaque jour, qui y ont trouvé un foyer, qui y ont trouvé leur passion », dit-elle. « Depuis quelques mois, la ville a gardé le doigt sur l’interrupteur. Aujourd’hui, elle l’enclenche et éteint la lumière pour de bon. Fatiguée, impuissante et triste, je claque la porte », ajoute, dépitée, la députée flamande.