Assainissement du secteur immobilier au Maroc : bientôt, un statut pour les promoteurs

18 octobre 2020 - 22h00 - Economie - Ecrit par : J.K

La bataille de la fédération nationale des promoteurs immobiliers est en passe d’être gagnée. La finalisation du statut "promoteur" est sur la bonne voie.

Pendant des années, plusieurs scandales immobiliers ont porté préjudice au secteur en l’occurrence, Bab Darna, qui fait des centaines de victimes. Plusieurs fraudes ont été mises à nu dans le rang des opérateurs qui passent pour des promoteurs professionnels, dans tout le pays où, seul l’article 30 du code général des impôts donne une définition du promoteur immobilier. C’est dire qu’il n’existe pas encore un texte réglementaire fondé sur une loi, avec des prérogatives, des droits, mais aussi, des obligations, devant asseoir et préserver la crédibilité des vrais professionnels et garantir la sécurité des intérêts des clients.

C’est dans cette logique que la FNPI, dans son mémorandum publié en 2018, avait émis le souhait de la création d’un statut de promoteur ayant pour objectif, de délimiter les sphères de responsabilité, répondre aux normes de qualité requises, prôner la transparence, réglementer la profession et protéger les employés et ouvriers.

Désormais, il va falloir compter avec l’obligation de signer des contrats avec tous les corps de métier, comme le bureau d’études, le bureau de contrôle, l’architecte, l’obligation de souscrire une assurance décennale et la revendication d’une assurance responsabilité civile auprès de l’entreprise de construction et de vérification de sa validité, fait savoir La vie éco.

En ce qui concerne le côté financier, "la FNPI refuse d’intégrer cette clause dans la réflexion qu’elle mène, pour éviter toute discrimination basée sur la taille du promoteur "et dans la pratique, "un corps national des promoteurs immobiliers devrait être créé. C’est une instance qui devrait avoir davantage de prérogatives que la fédération, dont justement, prendre la responsabilité du contrôle des promoteurs et des documents ", a expliqué Taoufik Kamil, président de la FNPI.

"Cela dit, la réglementation du métier est essentielle pour arrêter, du moins limiter d’assimiler les amicales à des promoteurs immobiliers " a martelé M.Kamil. Mais pour le moment, le projet est encore en débat avec l’autorité de tutelle, d’après la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Impôts - Associatif - BTP

Aller plus loin

Marrakech/Immobilier : 200 propriétaires sans titre foncier

Les investisseurs ayant acquis des terrains dans la région de Marrakech dans le cadre du programme Akenza sont à présent dépités. Deux ans après avoir accompli toutes les...

Maroc : promoteurs immobiliers et fisc trouvent un terrain d’entente

Les relations sont au beau fixe entre les promoteurs immobiliers et le fisc. La convention signée en début d’année entre la Fédération nationale des promoteurs immobiliers...

Actifs immobiliers : voici la proposition de Bank Al-Maghrib

Les actifs immobiliers détenus par les banques marocaines préoccupent la banque centrale. À ce titre, Bank Al-Maghrib a invité les banques à réduire leur bilan.

Les mesures du gouvernement pourront-elles sauver le secteur de l’immobilier ?

Le conseil du gouvernement a pris certaines mesures consignées dans le projet de loi de finances rectificative afin de relancer le secteur de l’immobilier touché par le...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : le parlement discute de la fiscalité des auto-entrepreneurs

Au Parlement marocain, des groupes de l’opposition ont proposé des amendements concernant le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2024 dont l’un vise à encourager l’engagement dans l’économie organisée et à améliorer l’attractivité du système...

Maroc : changement majeur chez Airbnb

La plateforme américaine Airbnb interdit désormais toutes les caméras de surveillance à l’intérieur des logements mis en location. Cette nouvelle règle entrera en vigueur en avril dans tous les pays, y compris le Maroc.

Aide au logement : gros succès auprès des MRE

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) figurent parmi les 8 500 bénéficiaires du nouveau programme d’aide au logement lancé par le roi Mohammed VI en octobre dernier.

Maroc : du nouveau pour dotation pour voyage d’affaires

Au Maroc, la dotation pour voyage d’affaires passe de 60 à 100 000 dirhams, selon la version actualisée de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC) qui est entrée en vigueur le 2 janvier 2024.

Terres soulaliyates : mise en garde du ministère de l’Intérieur

La légalisation des signatures portant sur des transferts de propriété de terres soulaliyates est « illégale » et peut donner lieu à des poursuites judiciaires, a rappelé le ministère de l’Intérieur aux présidents des collectivités territoriales.

Les petites entreprises marocaines menacées

La plupart des grands chantiers lancés au Maroc dans le cadre des préparatifs de la Coupe du monde 2030, ont été confiés aux grandes entreprises au détriment des petites et moyennes. Ces grands groupes importent les matériaux de construction,...

Maroc : ils paient les dettes des plus pauvres

De jeunes Marocains, influenceurs, artistes et personnalités sont à l’origine d’une initiative visant à soutenir les familles dans le besoin en cette période de ramadan, mais aussi à les aider à éponger leurs dettes.

Nouvelle taxe pour l’hébergement chez l’habitant au Maroc

Le gouvernement marocain travaille à réglementer les hébergements alternatifs. Une nouvelle taxe pour l’hébergement chez l’habitant sera bientôt instaurée. Une manière pour lui d’encadrer le tourisme chez l’habitant.

Marocains, n’oubliez pas de payer vos impôts

Au Maroc, les entreprises et les contribuables doivent s’acquitter de l’impôt sur le revenu (IR), de l’impôt sur les sociétés (IS), de la TVA et autres avant le 31 mars. Passé ce délai, ils s’exposent aux pénalités et sanctions prévues par la direction...

Maroc : une amnistie bienvenue pour les entreprises

La Direction générale des impôts (DGI) a annoncé la prorogation jusqu’à fin décembre du délai initialement fixé aux entreprises inactives pour régulariser leur situation fiscale.