Harcèlement scolaire : vers un non-lieu dans l’affaire Farès à Carcassonne
Du nouveau dans l’affaire du jeune Farès, ce collégien de 12 ans, qui avait été victime de harcèlement scolaire à Carcassonne.
Estimant que le licenciement de l’enseignant franco-algérien accusé d’avoir « entretenu une relation d’ordre sexuel » avec son élève de 14 ans au moment des faits n’était pas suffisant, une association menace d’engager des poursuites judiciaires contre le lycée Descartes de Rabat s’il ne prend pas ses responsabilités.
L’association « Touche pas à mon enfant » est en colère contre les responsables du lycée Descartes de Rabat. Dans un communiqué intitulé « Que se passe-t-il au Lycée Descartes ? », elle estime que le licenciement de l’enseignant franco-algérien accusé d’avoir « entretenu une relation d’ordre sexuel » avec son élève de 14 ans au moment des faits est insuffisant. « L’école est tenue de fournir une explication complète et transparente à l’opinion publique sur cette affaire, notamment en ce qui concerne les mesures légales prises à l’encontre de cet enseignant et le signalement de l’incident », martèle l’organisation présidée par Najat Anwar, appelant « le lycée Descartes à assumer ses responsabilités en engageant des poursuites légales contre cette personne afin qu’elle réponde de ses actes ».
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Elle prévient : « Dans le cas contraire, des actions légales seront entreprises contre l’établissement par l’ONG Touche pas à mon enfant, considérant cela comme une négligence envers la sécurité et la protection des enfants et des mineurs au Maroc ». Un élève ayant requis l’anonymat soutient la position de l’association « Touche pas à mon enfant ». « Je suis un ami de l’élève qui a été victime d’abus de la part de ce professeur. Je vous écris ce message pour exprimer ma colère face à la possibilité qu’il ait de se rendre dans un autre établissement et d’imposer sa volonté en toute impunité », écrit-il au site Le360.
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Tout était parti de la fuite des messages explicites sur X entre ce professeur et son élève, lesquels prouvent que les deux étaient très proches. Une autre élève du lycée Descartes de Rabat qui a d’ailleurs confirmé les faits affirme avoir lu la conversation entre l’enseignant harceleur présumé et la victime présumée. « J’ai lu les messages depuis son téléphone (celui de l’élève en question, NDLR) […] c’est bien le compte du professeur, il s’est abonné à des élèves et plusieurs le suivaient sur son compte Instagram », confirme-t-elle. Suite à ces révélations de harcèlement sexuel, l’établissement a démis l’enseignant franco-algérien de ses fonctions. « Un enseignant a échangé avec une élève du lycée des messages dont la teneur est inacceptable. Nous les condamnons avec la plus grande fermeté », a réagi dans un communiqué signé par François Cuilhe, le proviseur du lycée Descartes de Rabat, avant d’annoncer le licenciement de l’enseignant harceleur.
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