La santé mentale des Marocains mise à rude épreuve par la pandémie

21 janvier 2022 - 10h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

Les Marocains ont énormément dépensé pour leur tranquillité mentale. Les délivrances de médicaments antidépresseurs, antipsychotiques, anxiolytiques et hypnotiques ont augmenté en raison de la pandémie.

Selon Abdelmajid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques, il y a une augmentation alarmante de l’utilisation de psychotropes depuis le début de la pandémie. Ce sont là les effets de la crise sanitaire sur la santé mentale des Marocains. Le volume en dirhams de la consommation totale des psychotropes est passé de 860 millions de dirhams en 2019, à 960 millions de dirhams en 2020 (soit une augmentation de 11 %). En 2021, cette consommation est passée à 980 millions de dirhams (soit une hausse de 3 %), rapporte le360.

À lire : Confinement : risque de dépression chez les enfants et adolescents

Pour ce qui est des antidépresseurs, les Marocains en ont consommé pour 500 millions de dirhams en 2021, contre 480 millions de dirhams en 2020 et 430 millions de dirhams en 2019. Quant aux antipsychotiques, leur consommation est passée de 300 millions de dirhams en 2019 à 345 millions de dirhams en 2020. Il en est de même pour la consommation des tranquillisants et des somnifères.

À lire : Conséquences du Covid-19 à long terme : Dépression et anxiété en hausse

Pour l’expert, cet accroissement de la consommation des psychotropes est dû à « la situation difficile que les Marocains ont vécue pendant la période de confinement ». Il précise aussi que leur prix « a largement diminué ces dernières années, à la suite de l’émergence d’un nombre important de médicaments génériques et à la prise de conscience de la population de différents troubles psychiatriques ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

1,4 million de Marocains souffrent de dépression

Un chiffre qui fait peur. On évalue le nombre de personnes souffrant de dépression au Maroc à environ 1,4 million, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Près d’un tiers des Marocains souffre de dépression

Le ministère de la Santé soutenu par l’OMS a mené des recherches sur la prévalence des troubles mentaux et des conduites addictives au Maroc. Les résultats montrent que 26,5%...

Hanane Sabri, la psychologue clinicienne qui se met au service de Bais (Ille-et-Vilaine)

Après des années d’expériences professionnelles acquise entre le Maroc, le Sénégal et la France, Hanane Sabri, psychologue clinicienne, docteure en psychologie clinique,...

Le Maroc veut garantir un système de santé « exemplaire » dans 5 ans

Khaled Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale dévoile ses ambitions pour le secteur de la santé. Il entend mettre en œuvre une réforme devant garantir un...

Ces articles devraient vous intéresser :

Variole du singe : le Maroc en état d’alerte

Face à la recrudescence de cas de variole du singe en Afrique, le ministère marocain de la Santé a renforcé son dispositif de surveillance et de riposte. Cette décision fait suite à la classification par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) du...

Dix ans de souffrance : un Marocain victime d’un scrotum géant

Un Marocain a vécu un véritable cauchemar pendant dix ans, son scrotum ayant progressivement enflé jusqu’à atteindre la taille d’un ballon de plage, selon un rapport médical publié dans Urology Case Reports.

Lissage brésilien : alerte sanitaire en France, le Maroc également concerné

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a récemment émis une alerte concernant l’utilisation de produits de « lissage brésilien » contenant de l’acide glyoxylique, un ingrédient cosmétique...

Alerte à la variole du singe : le Maroc en mode prévention maximale

Aucun cas de variole du singe n’a jusque-là été détecté au Maroc, a assuré Le docteur Mouad Mrabet, coordinateur du Centre national des opérations d’urgence publique relevant du ministère de la Santé et de la protection sociale, soulignant que les...

Le Maroc teste un système de santé intelligent

Le Maroc prévoit d’installer un « système de santé intelligent » dans les centres de santé des régions de Rabat-Salé-Kénitra (16), Fès-Meknès (15), Beni Mellal-Khénifra (11) et Draâ-Tafilalet (11). Cette première phase du projet devrait nécessiter un...

Tatouage au henné : attention danger

La fin du Ramadan et la période de l’Aïd, pour les jeunes filles, une période propice pour mettre du henné sur les mains. Si certaines mères acceptent que leurs filles appliquent le henné, d’autres préfèrent se passer de cette pratique pour préserver...

Maroc : la hausse des cas d’intoxications alimentaires inquiète

Au Maroc, la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans les plusieurs villes inquiète les associations de défense des droits des consommateurs qui appellent à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration...

Chèque de garantie : ce scandale marocain

La conseillère parlementaire du parti de l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), Loubna Alaoui, a adressé une question orale au gouvernement sur la persistance de certaines pratiques illégales dans les cliniques privées, notamment l’exigence d’un...

Les biscuits “Gerblé” avec de la drogue ne sont pas commercialisés au Maroc

L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) affirme que les lots de biscuits de la marque française “Gerblé”, contaminés par la drogue “burundanga”, ne sont pas entrés ni vendus sur le marché marocain.

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...