Selon les policiers, certains jeunes du groupe en sortie scolaire auraient dragué une policière. Les jeunes, quant à eux, assurent que les policiers, ivres, les auraient provoqués. « Un élève est descendu, et a dit ‘maintenant qu’est-ce que vous cherchez ?’ Et là, le premier coup est parti. Un policier a frappé l’élève. Eux ne savaient pas que c’étaient des policiers et un copain est venu pour donner le deuxième coup », raconte à Sud Info la mère d’une élève, témoin des faits.
Les agents ont fait preuve de violence et tenu des propos racistes envers les jeunes, confie une élève. « Ces personnes (les policiers) étaient fortement alcoolisées. Elles n’étaient pas dans leur état normal. De là, c’est parti en bagarre. Il y a eu des tentatives de noyade de la part des policiers, des insultes racistes comme « bandes de sales Marocains !" », précise-t-elle. Cette bagarre a fait des blessés dans le rang des policiers dont certains ont eu des côtes cassées ou un tympan perforé, d’autres, un tendon de la main déchiré et une mâchoire brisée. Chez les élèves, on compte une dizaine de blessés.
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Après les affrontements, une policière aurait proféré des insultes racistes envers des jeunes et craché sur l’une de ses collègues qui tentait de la calmer. La police locale de Bruxelles-Ouest confirme avoir réceptionné un rapport d’incident, dressé un procès-verbal pour coups et blessures et constitué un dossier judiciaire qu’elle a été transmis au parquet de Namur.
« Contrairement à ce qui a été annoncé dans certains articles de presse, il ne s’agissait pas d’une activité officielle de teambuilding organisée par la zone de police, mais bien d’une activité privée entre collègues », a expliqué la zone de police Bruxelles-Ouest dans un communiqué signé par Luc Ysebaert, premier commissaire divisionnaire et chef de corps. « En fonction des résultats de l’enquête, des mesures adéquates seront prises selon les responsabilités de chacun », a assuré le responsable, rappelant aux agents « la nécessité d’adopter à tout moment un comportement exemplaire, y compris dans leur vie privée ».