La France et le Maroc traversent une crise diplomatique majeure depuis 2021, année au cours de laquelle les autorités françaises ont décidé de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux citoyens marocains. À cela s’est ajoutée l’affaire Pegasus. Rabat est soupçonné d’avoir espionné plusieurs hommes politiques français dont le président Emmanuel Macron à l’aide de ce logiciel israélien.
Actuellement, les relations diplomatiques entre les deux pays sont tendues au point où Rabat a rappelé son ambassadeur à Paris et laissé le poste vacant, rappelle Atalayar. La crise s’est intensifiée avec la résolution du Parlement européen dénonçant des violations de la liberté de presse au Maroc, considérée par Rabat comme un complot des eurodéputés du parti du président français, et le rapprochement de Paris avec Alger.
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Depuis des années, le Maroc attend de la France qu’elle reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara, comme l’ont déjà les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne et maintenant Israël. Rabat reproche à Paris sa position « ambigüe » sur cette question sensible. « La position de la France est importante, car la position européenne en dépend. Donc, on peut s’attendre à plus de pression de Rabat sur Paris », analyse Aziz Boucetta du média Panorapost.
Pour sa part, Paris estime avoir une position « claire et cohérente » sur cette question, assurant toujours militer pour une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». Dans le même temps, la France considère le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme « sérieux et crédible », comme l’a récemment souligné Christophe Lecourtier, l’ambassadeur de France à Rabat.