Lors de cette visite, Wendy Sherman a rencontré le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et la secrétaire d’État, Angeles Moreno, et leur aurait assuré que l’Algérie, au regard des enjeux, n’oserait pas arrêter de fournir du gaz à l’Espagne si celle-ci revoyait sa position sur le Sahara, fait savoir Moncloa, précisant que cette préoccupation était la seule chose qui bloquait l’Espagne de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
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Ces assurances de la responsable américaine ont permis à l’Espagne de faire le pas décisif et de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara. En retour, le Maroc a pris l’« engagement » de renoncer à ses envies annexionnistes sur Ceuta, Melilla et les îles Canaries, et de renforcer la lutte contre l’immigration clandestine.
Après l’Espagne, la secrétaire d’État américaine s’était rendue au Maroc et en Algérie, rappelle la même source, soulignant que ces pays n’ont pas été choisis au hasard. Des sources du PSOE et des Affaires étrangères ont confirmé que la volonté du président Sanchez de renforcer la coopération entre l’Espagne et les États-Unis, a favorisé cette décision de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara.
Pour le moment, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid pour des consultations, qualifiant le changement de position de l’Espagne de « deuxième trahison ».