Le dossier du Sahara ne dépend pas de la volonté ou de l’action unilatérale d’un pays, quelle que soit sa taille » a déclaré la ministre espagnole des Affaires Étrangères, Arancha González Laya sur la chaîne Onda Cera, faisant allusion aux États-Unis. Pour la cheffe de la diplomatie espagnole, l’Espagne a déjà engagé des échanges avec l’équipe de Biden. À l’en croire, l’unilatéralisme n’a pas sa place dans les relations internationales.
Arancha González s’est également prononcé sur la relance des relations maroco-israéliennes. Elle a déploré l’absence de l’accord de la communauté internationale pour valider une « solution stable et acceptée par tous ». « Ce sera à lui (Joe Biden, ndlr) d’évaluer la situation, de voir comment il veut se positionner et de travailler pour apporter une solution juste mais aussi durable qui ne dépend pas d’un basculement à un moment ou à un autre, mais qui est ancrée dans la communauté internationale », a proposé la ministre.
Poursuivant sa déclaration, la cheffe de la diplomatie étrangère a suggéré la nomination, d’un envoyé spécial qui devra « diriger les efforts pour trouver une solution en discutant avec les voisins immédiats comme le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie, avec des membres du Conseil de sécurité de l’ONU et avec un groupe de pays, dont l’Espagne, qui a des intérêts proches ».
Il y a une semaine, lors de l’annonce de la signature du décret reconnaissant le Sahara marocain, la ministre espagnole s’était exprimé depuis Ramallah où elle était en visite officielle, la « position claire et constante » de l’Espagne sur le dossier du Sahara selon « le respect des principes et des résolutions de l’ONU ».