"Pièce maîtresse pour les entreprises publiques sous forme de sociétés anonymes et évoluant dans un cadre concurrentiel", le contrat-programme avec le gouvernement reste un document vital pour l’évolution de la compagnie aérienne marocaine, surtout que plusieurs pays africains visent la première place en Afrique.
En effet, comme le rappelle H24info, l’Algérie ambitionne de devenir le hub international numéro un en Afrique, d’autant que le pays dispose de subventions étatiques sur le kérosène et d’un fuseau horaire proche de l’Europe, ce qui se traduit par une économie en carburant et en temps de vol. Air Algérie bénéficie également du support de l’État, qui a alloué 2.5 milliards de dollars à l’acquisition de nouveaux appareils permettant de relier Alger à plusieurs pays africains, et transformant le pays en réelle plateforme entre l’Afrique et le reste du monde.
L’Ethiopie, un autre concurrent africain de taille pour la RAM, a fait l’acquisition de 65 nouveaux appareils modernes et créé un nouveau hub aérien dans la capitale ghanéenne Accra, permettant l’ouverture des lignes entre les pays de l’Afrique de l’Ouest. La Turquie, d’autre part, compte renforcer sa flotte, riche de 336 appareils, et ouvrir 20 nouvelles liaisons avec l’Afrique et le Moyen-Orient.
En dépit de sa faible flotte aérienne, seulement 61 avions, et l’absence de subventions étatiques sur le kérosène, la compagnie nationale arrive à assurer 100 liaisons directes dont 80 internationales. Très bien positionnée sur les marchés de l’Europe , l’Afrique et même de l’Amérique du Nord, la RAM a vu son chiffre d’affaires progresser de 16% entre 2016 et 2018.