Casablanca : les cafés contraints de régulariser leur situation
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Les propriétaires des cafés et restaurants ont rejeté les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI). Celle-ci a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit dans ce sens.
Les propriétaires de cafés et restaurants sont en colère. À l’origine de cette colère, une question écrite adressée par le groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit dans laquelle ils seraient accusés d’empoisonner leurs clients avec du café mélangé à des substances chimiques. Dans un communiqué signé par Noureddine El Harraq, président de la Fédération nationale des propriétaires des cafés et restaurants au Maroc (ANPCRM), ils récusent ces accusations de pratique commerciale frauduleuse. « Tous les lots de café réceptionnés par l’ensemble des cafés du Royaume sont empaquetés dans des sachets scellés et sont distribués par 7 ou 8 sociétés reconnues qui accaparent 90 % du marché », a précisé la Fédération, rappelant que ces entreprises disposent toutes de l’autorisation de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
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Les propriétaires de cafés déclinent toute responsabilité quant à une commercialisation supposée du café mélangé à des substances qui lui sont étrangères. Aussi, rappellent-ils que la mission de l’Office est de garantir la sécurité sanitaire des produits alimentaires depuis les matières premières jusqu’au consommateur final. Ils ont à leur tour accusé l’ONSSA d’avoir commis « un délit professionnel » qui engage sa responsabilité juridique en « fermant les yeux » sur cette fraude. « D’ailleurs, les cafés ne disposent pas de laboratoires d’analyse pour réaliser des tests sur les graines de café », ironise la Fédération. Pour elle, la question posée par députée Fatine El Ghali « relève de l’absurde et de la médiocrité politique engendrée par le dernier contexte électoral. Celle-ci aurait mieux fait de se préoccuper de la sauvegarde du pouvoir d’achat des professionnels, et celui des citoyens marocains de manière générale ».
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La fédération invite alors l’élue RNI à interpeller le ministre de l’Intérieur sur la propagation du secteur informel (73 %), mais aussi sur la hausse vertigineuse des prix des carburants qui a entraîné la flambée des tarifs des matières premières utilisés par les cafés et restaurants. « Cette augmentation à 300 % des denrées de base a causé la faillite de nombreuses unités et contribué à gonfler le taux de chômage qui a atteint aujourd’hui 13,5 % », s’alarme la fédération, notant que ce chiffre « renvoie le Maroc à 1995, année où le défunt roi Hassan II a annoncé que le pays était au bord de la crise cardiaque ».
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