Maroc : l’informel secoue les restaurants
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Au Maroc, les propriétaires de cafés et restaurants dont le secteur est au bord du gouffre plaide pour un allègement fiscal. Les taxes et impôts imposés par certaines communes tuent leurs commerces.
Les propriétaires de cafés et restaurants sont à bout de souffle. L’Association nationale des propriétaires de cafés et restaurants et unités touristiques du Maroc appelle le ministère de l’Intérieur à une intervention urgente pour « arrêter l’hémorragie des fermetures que connaît ce secteur suite à l’entrée en vigueur des augmentations des taxes fiscales relatives aux boissons et à l’exploitation temporaire de l’espace public ». Certains gérants ont été contraints de fermer leurs commerces. « 20 % des propriétaires de cafés et restaurants ont été contraints de fermer parce qu’ils n’ont pas pu payer les dettes qui se sont accumulées au cours de la période de Covid-19, auxquelles sont venus s’ajouter les nouveaux tarifs des taxes et impôts imposés par certaines communes », a déclaré au Matin Nourredine El Harrak, le président de l’Association.
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« Le secteur se trouve actuellement au bord du gouffre et de nombreuses entités risquent de faire faillite si le ministère de l’Intérieur n’intervient pas pour plafonner les taxes et impôts dont les montants sont soumis actuellement à l’appréciation de chaque commune », a-t-il indiqué. Pour étayer son argumentaire, El Harrak évoque les fortes hausses des taxes urbaines adoptées par certaines collectivités territoriales, notamment la commune de Rabat et celle de Casablanca. « Je vous donne un exemple, la commune de Rabat a fixé les taxes urbaines relatives aux chaises et tables à 80 DH le mètre carré par trimestre, tandis que la taxe d’exploitation temporaire de l’espace public, elle est passée de 70 DH/m² à 525 DH/m² au niveau de quartiers comme Hay Riad et Souissi et 325 DH/m² au niveau du quartier Agdal. Sachant que ces augmentations ne répondent à aucune logique et risquent d’entraîner la faillite de nombreux commerces ».
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