Dans un article intitulé « La Roumanie n’est plus assez low cost pour Renault », le journal français Les Echos revient sur « l’embourgeoisement » de la base industrielle du constructeur Renault, et surtout l’usine de Pitesti, en Roumanie, qui a vu ses coûts salariaux augmenter de 170% entre 2008 et 2014.
Aujourd’hui, un opérateur chez Renault est payé 950 euros par mois en Roumanie contre 925 euros pour l’autre usine du groupe située en Turquie. Au Maroc par contre, le salaire moyen est de 340 euros, soit 2,8 fois moins que celui pratiqué en Roumanie.
Cette augmentation des salaires, ajoute le journal, est « le reflet de celle du niveau de vie dans le pays » qui a connu une inflation de 30% en 2008, un an après son entrée dans l’Union européenne, mais aussi à cause des mouvements sociaux qui ont permis de « substantielles revalorisations ».
Lors du dernier mouvement de grève dans l’usine roumaine en avril 2013, la direction avait menacé de délocaliser une partie de sa production au Maroc. A l’époque, les syndicats des salariés réclamaient une augmentation de 109 euros par mois ainsi qu’un bonus sur les performances de 363 euros. Le groupe proposait quant à lui 40 euros mensuels et 204 euros de prime exceptionnelle.