Sur le plateau du 19/20 info, les invités de Julien Benedetto, le sismologue Pascal Bernard et Ismaël Hassouneh, médecin et bénévole du Secours populaire en France, ont évoqué la politique antisismique mise en place par le Maroc. « Les réglementations parasismiques sont assez récentes. Tout ce qui a été construit avant les années 2000, ce n’est pas du tout parasismique. Il n’y a pas de sous-estimation (du risque). Personne ne se posait la question. On savait que c’était sismique, mais sans plus », explique le spécialiste en service à l’Institut de géophysique du Globe de Paris. « Les répliques peuvent être aussi hautes que le choc principal [6,8 sur l’échelle de Richter, NDLR] », précise-t-il, soulignant la nécessité d’identifier « les failles et le système de failles », car « ce sont les voisines qui sont désormais chargées ».
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En « moyenne, la construction aux normes antisismiques peut coûter 20 % plus cher que la construction normale », explique à Julien Benedetto Ismaël Hassouneh, médecin et bénévole du Secours populaire en France qui répondait à une question sur la construction de logements parasismiques.
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Au moins 2 122 personnes ont péri dans le pire séisme que le Maroc ait connu depuis 1960, selon le nouveau bilan rendu public samedi soir par le ministère de l’Intérieur. Les blessés sont au nombre de 2 421 dont de très nombreuses personnes dans un état très grave. En tout, 1 293 personnes ont perdu la vie dans la province d’Al Haouz, et 452 dans la province de Taroudant situées toutes deux au sud de Marrakech, détaille le département d’Abdelouafi Laftit dans un communiqué, ajoutant que les autorités publiques sont toujours mobilisées pour accélérer les opérations de secours et d’évacuation des blessés.