L’Algérie veut armer le Polisario pour attaquer le Maroc
L’Algérie s’est lancée dans un réarmement accéléré du Polisario depuis la mort des trois routiers algériens au Sahara dont elle accuse le Maroc.
Le Maroc a augmenté son budget militaire ces dernières années pour renforcer et moderniser son armée. Le royaume a acquis plusieurs drones et systèmes de défense auprès des États-Unis et d’Israël, ses partenaires militaires privilégiés pour devenir une puissance militaire et contrer toute éventuelle attaque algérienne.
Le Maroc a dépensé des millions de dollars au cours des cinq dernières années pour renforcer son armée avec des drones de surveillance israéliens et d’autres armes étrangères. Cette année, le budget militaire s’est établi à environ 4,8 milliards de dollars, soit 57 % de plus qu’en 2009 (3,5 milliards). En 2017, le Maroc a lancé un ambitieux plan quinquennal (2017-2022), évalué à plus de 20 milliards de dollars, pour moderniser ses troupes afin de devenir la principale puissance militaire du Maghreb et de la Méditerranée, au détriment de l’Algérie.
Dans la mise en œuvre de sa politique de réarmement, le Maroc a deux alliés privilégiés : les États-Unis et Israël auprès de qui il achète des armes, drones et autres matériels militaires pour concurrencer l’Algérie qui était considérée comme la puissance militaire de la région. Le Maroc et l’Algérie se livrent depuis les années 2000 à une course à l’armement. Ces dernières années, le budget militaire de l’Algérie est resté relativement stable, s’établissant à 10,4 milliards de dollars en 2019 contre 3,7 milliards pour le Maroc cette année-là, rappelle Vozpópuli.
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Depuis la normalisation de ses relations avec Israël en 2020, dans le cadre des accords d’Abraham sous l’égide des États-Unis, le Maroc a renforcé sa coopération militaire avec ce pays avec l’achat de plusieurs drones. L’armée marocaine dispose aussi de chasseurs-bombardiers américains F-16 Block 50/52, des chars de combat principaux M1A1 Abrams et AH-64, des hélicoptères de combat Apache, des chasseurs F-16 Block 70/72 et d’autres armes antichars et avions de renseignement électronique comme le Gulfstream G550.
Malgré son réarmement, le Maroc n’est pas encore une puissance militaire aérienne. « Dans un conflit armé, sans supériorité aérienne, il vous est très difficile de vous imposer », explique l’expert Mario Guillamó, estimant que l’objectif final du Maroc serait la création d’un système de défense aérienne A2/AD, une zone « d’interdiction aérienne » efficace, mais très complexe à mettre en place. Par ailleurs, le Maroc a rétabli le service militaire obligatoire et envisage d’être un fabricant d’armes.
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