Selon le texte approuvé par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du Parlement), les dépenses consacrées à la défense nationale « devraient atteindre quelque 3 186 milliards de dinars (plus de 22 milliards de dollars) en 2023 » contre 1 300 mds de dinars (plus de 9 mds de dollars) cette année, soit une augmentation de 130 %.
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« La hausse des prix des hydrocarbures contribue à renforcer la reprise de l’économie algérienne suite au choc de la pandémie. Les recettes exceptionnelles provenant des hydrocarbures ont atténué les pressions sur les finances publiques et extérieures », a indiqué lundi une délégation du Fonds monétaire international (FMI), qui a séjourné du 6 au 21 novembre en Algérie.
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Cette hausse vertigineuse du budget de la défense intervient dans un contexte marqué par une crise entre le Maroc et l’Algérie. Cette dernière avait coupé les ponts avec Rabat le 24 août 2021. Le 22 septembre 2021, elle a fermé son espace aérien aux avions marocains civils et militaires et à ceux ayant un numéro d’immatriculation marocain. Redoutant un affrontement, les deux pays voisins se livrent à une course aux armements. Le règlement du conflit au Sahara reste un des points de friction entre eux.