Il y a encore une dizaine de jours, personne ne pouvait parier sur l’arrivée du Raja Casablanca en finale de la coupe du monde des clubs. Même la Fifa, l’organe officiel du football international, s’était inquiétée de l’arrivée du Raja sans entraîneur à la compétition. La FIFA, toujours elle, qui venait d’infliger un camouflet à la fédération marocaine de football en annulant les élections de son président.
Embauché à la hâte après le refus Nabil Maaloul, l’entraîneur Faouzi Benzarti a réussi à trouver la bonne formule pour ses protégés. A l’exemple de Mouhssine Iajour, élu meilleur joueur du match du Raja contre l’Atlético Mineiro, est aujourd’hui le meilleur buteur de la compétition, lui qui n’en avait marqué que deux pendant les 11 derniers matchs de son club en Botola (championnat du Maroc).
C’est également le cas de Khalid Askri gardien de l’équipe. Souvenez-vous en 2010, lors de la finale de son ancienne équipe des FAR et le MAS (Fès), il était devenu la risée du monde entier quand, après avoir arrêté un but, s’était levé fièrement face au public, pendant que le ballon rentrait tout doucement dans les filets. Le joueur, dépité, avait même pensé à arrêter sa carrière professionnelle.
Invité à participer à ce tournoi en tant que champion du Maroc, pays organisateur, le Raja y croit et le public marocain avec. Si l’équipe réussit l’exploit de battre le Bayern Munich, équipe qui a tout raflé cette année, ce sera incontestablement l’année du Raja. Elle nous fera peut être oublier un petit peu la non qualification des Lions de l’Atlas au prochain mondial brésilien.