"Des réformes audacieuses pour sortir de la crise". C’est le thème de cette visioconférence au cours de laquelle l’économiste a laissé entendre que les réformes dont il s’agit doivent "s’orienter d’abord vers le renforcement du tissu économique marocain et lutter contre l’économie de rente et la concurrence économique illégale".
Selon lui, la pandémie du covid-19 est une opportunité à ne pas rater en vue de réaliser "un nouvel essor économique et réfléchir à des solutions réalistes". Cela permettra non seulement de répondre aux besoins des citoyens, mais également de "diversifier les importations afin de réduire le déficit commercial du royaume", rapporte la MAP.
Najib Akesbi a souligné que la crise sanitaire a réussi à démontrer la nécessité de réaliser "l’indépendance économique" du Maroc vis-à-vis de ses principaux partenaires économiques qui ont subi de plein fouet les répercussions économiques de la crise sanitaire mondiale. Il s’agit de la Chine, de l’Espagne, de la France et de l’Italie, pour ne citer que ces pays-là.
Au nombre des secteurs pour lesquels l’universitaire plaide pour une réhabilitation profonde, il y a le secteur public dont les sous secteurs les plus importants restent "la santé publique, l’enseignement, l’habitat et les infrastructures dans le monde rural". Il suggère également à l’État de revoir le modèle économique actuel, qui semble avoir montré ses limites, même au niveau mondial.
En ce qui concerne le déconfinement tant attendu par les Marocains, Akesbi a souligné qu’il doit être bien "planifié et progressif". Il insiste sur la nécessité de "revenir à la planification globale, au lieu de la planification sectorielle adoptée actuellement".