Après l’entretien téléphonique entre le roi Mohammed VI et le président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, la panique commence à gagner les rangs des responsables du Polisario. Mohamed Ould Salek, émissaire du mouvement indépendantiste a été reçu, lundi 1ᵉʳ février, par le président Buhari.
Cet entretien entre les deux chefs d’État qui intervient en prélude au sommet ordinaire de l’Union africaine, prévu les 6 et 7 février à Addis-Abeba, a de quoi inquiéter le Polisario. Le mouvement redoute une éventuelle proposition de suspension de la « République arabe sahraouie démocratique » des organes de l’UA. Dans le cas échéant, il veut s’assurer du soutien de ses alliés.
L’Algérie, un des alliés historiques du Polisario, avait d’ailleurs dépêché son ministre des Affaires étrangères au Nigeria, le 25 novembre dernier. Celui-ci avait discuté avec le président Buhari de la question du Sahara et du projet du gazoduc Algérie-Nigeria.