Illégitimité d’une poignée de privilégiés aux dépens des milliers de séquestrés de Tindouf, trafic des stupéfiants, commerce de l’asile politique, désaffection, conflits... Le séparatiste repenti présente le Polisario dans tous ses états.
Selon Mostafa Abdeddayem, le Polisario doit sa survie à sa politique d’immigration. Il incite des jeunes à acquérir la nationalité de leurs pays d’accueil. Il encourage certains jeunes à s’investir dans le trafic de drogue, à obtenir l’asile politique -un commerce qui rapporte gros- pour les représentants du Polisario à l’étranger.
L’ex-séparatiste a en outre affirmé que la poursuite de la présence des séquestrés dans les camps de Lahmada est due à l’échec de la politique du Maroc relative aux Sahraouis qui ont rejoint le Maroc. Selon ses explications, l’appel du défunt roi Hassan II aux Sahraouis de "rejoindre la mère patrie clémente et miséricorde", n’a pas été suivi d’une structure d’accueil devant permettre de procéder à une révision idéologique et critique.
À en croire Mostafa Abdeddayem, le Polisario de l’intérieur reflète ce qui se passe dans les camps de Tindouf. Il a évoqué le récent conflit tribal à Laâyoune et Dakhla sur fond de gain issu du trafic de stupéfiants. Ce qu’Aminatou Haidar a d’ailleurs dénoncé. La militante indépendantiste sahraouie avait reçu une forte somme d’argent de la part de la CODESA (Association des défenseurs des droits de l’homme sahraouis).
Pour Mostafa Abdeddayem, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le Polisario a été démantelé horizontalement et verticalement, mais tente de reprendre du poil de la bête. D’où sa menace de reprendre les armes.