Les services de police marocain auraient récemment eu l’interdiction de s’adresser aux journalistes. Cette mesure, très critiquée par les médias marocains, aurait fait l’objet d’une note écrite du patron de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) Bouchaib Rmail.
D’après l’Économiste, cette recommandation aurait été faite "verbalement", après le limogeage du commissaire divisionnaire de Khouribga, accusé d’avoir divulgué des informations sur des fautes commises par des sécuritaires lors de la dernière visite du Roi Mohammed VI à Khouribga.
Le directeur de la DGSN serait d’ailleurs la première victime de sa décision, puisqu’il est le directeur de publication de "Police Magazine", un mensuel édité par les services de sécurité ayant consacré son numéro de mars dernier aux "médias et à la police".
La DGSN qui donne ainsi des leçons déontologie sur les médias et leur rapport avec la police, enfreindrait la nouvelle Constitution, laquelle consacre le droit à l’information en liberté fondamentale.