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L’Europe s’est tournée vers le Maroc, la Tunisie, l’Égypte et bien d’autres pays afin de pallier les pénuries de main-d’œuvre qui menacent plusieurs secteurs dans ses États membres.
L’Union européenne (UE) a déjà noué des partenariats avec le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, le Bangladesh et le Pakistan afin de faire face aux pénuries de main-d’œuvre. L’Allemagne devrait former 10 000 Marocains. De son côté, l’Italie propose 452 000 permis de travail de 2023 à 2025. En plus de ces mesures, l’UE a autorisé dix fois plus de migrations légales (3,5 millions), dont 1,2 million pour travailler, fait savoir L’Opinion. L’année dernière, le nombre d’arrivées irrégulières de migrants s’élève à environ 330 000. S’agissant des salariés de nationalité non européenne vivant dans les États membres, ils sont au nombre de dix millions. « Sans eux, rien ne fonctionnerait », rappelle Ylva Johansson, commissaire en charge des Affaires intérieures.
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Malgré ces mesures, les pénuries de main-d’œuvre demeurent et « menacent la compétitivité et les services publics des États membres, de la construction à la santé en passant par la dépendance et le transport ». En tout, 42 secteurs ont été identifiés par la Commission européenne en charge notamment de la Migration et des Compétences. L’une des causes de ces pénuries est le vieillissement démographique, « qui retirera à lui seul sept millions de travailleurs de la population active du continent d’ici à 2030 ». « BRUXELLES, WE HAVE a problem », alerte Margaritis Schinas, vice-président de la Commission européenne en charge notamment de la Migration et des Compétences. Face à cette situation, l’institution a élaboré un plan pour attirer des travailleurs étrangers dans les secteurs, où les entreprises ne trouvent pas de salariés européens. C’est un problème rencontré par « 75 % des PME », a averti le commissaire en conférence de presse.
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L’Europe devrait avoir besoin de 1 à 2,5 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2030 pour la transition écologique, et de 11 millions de professionnels pour le numérique. Face à l’urgence, la Commission appelle à la mise en place d’une plateforme mettant en lien les offres d’emploi d’entreprises européennes avec des travailleurs étrangers. Aussi, recommande-t-elle aux États membres à faciliter la reconnaissance rapide des qualifications professionnelles de pays tiers – aujourd’hui, le procédé très compliqué et bureaucratique décourage beaucoup. « L’Europe est engagée dans une course mondiale aux talents, comme pour les matériaux critiques et l’énergie… Et nous nous battons contre des concurrents très puissants, qui offrent des boulevards aux travailleurs étrangers : les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie », souligne Margaritis Schinas. Pour l’association patronale BusinessEurope, « il est plus que temps que l’UE reconnaisse le rôle de la migration économique dans la gestion des pénuries de compétences ».
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