« C’est un accord européen. Je vais essayer d’activer d’abord, comme toujours, les mesures européennes, et ensuite celles de l’Espagne. Nous chercherons des mécanismes de soutien qui pourraient s’appliquer à la fois à nos armateurs et à nos pêcheurs », a déclaré Planas, lors du Conseil des ministres européens de l’Agriculture et de la pêche, qui se tient ce lundi à la demande de la Lettonie, de la Lituanie et de la Pologne qui disposent d’une importante flotte dans les eaux marocaines et qui s’inquiètent de l’avenir de cet accord.
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Le ministre espagnol a aussi rappelé avoir échangé de cet accord avec les autorités marocaines, lors de sa récente visite dans le royaume. L’accord entre l’UE et le Maroc, qui propose des licences pour 128 navires européens dont 93 espagnols, expire cet été et les négociations pour son renouvellement seront conditionnées par la décision de la Cour de justice de l’UE qui devrait intervenir en septembre. Qu’adviendra-t-il après le 17 juillet, date d’expiration de l’accord ? Planas entend poser cette question à la Commission européenne.
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En septembre 2021, la Cour de justice de l’UE a donné raison au Front Polisario qui dénonçait que l’accord avec le Maroc avait été conclu sans le consentement du peuple sahraoui. L’accord de pêche entre l’UE et le Maroc et son protocole de mise en œuvre sont entrés en vigueur le 18 juillet 2019. Ils permettent aux 128 navires d’Espagne, du Portugal, de France, d’Allemagne, de Lituanie, de Lettonie, de Pologne, d’Irlande, d’Italie, du Royaume-Uni et des Pays-Bas de pêcher dans les eaux marocaines.