La corruption coûte chaque année des milliards d’euros au Maroc
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Alors que des parlementaires marocains sont toujours en prison, les deux chambres du Parlement continuent de leur verser des indemnités. De quoi friser la corruption politique.
Les parlementaires Said Zaydi et Babour Sghir sont en prison depuis des mois dans l’attente du verdict à leur encontre, mais continuent de percevoir des indemnités dépassant 36 000 DH par mois. Selon l’expert en droit constitutionnel, Rachid Lazraq, le fait de verser les indemnités aux parlementaires arrêtés est un comportement contraire à l’éthique des organes du Parlement. De plus, cela « constitue un appel explicite pour la normalisation de la corruption politique.
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Dans une déclaration au site Al-Omk Almaghribi, l’expert a souligné que « les deux chambres du Parlement sont moralement tenues de suspendre le parlementaire qui est en détention préventive de ses fonctions, afin qu’il soit d’abord retiré de son statut devant la justice, afin qu’il n’y ait pas d’ingérence ». Deuxièmement, le Parlement doit prendre cette mesure « afin de geler le paiement de ses indemnités mensuelles, dans l’attente de la décision du tribunal ».
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« En l’absence d’un texte juridique clair pour traiter de tels cas, les deux Chambres sont moralement tenues de démettre ces parlementaires de leur fonction par précaution, vu que leur absence aux sessions législatives est injustifiée, ainsi que d’envoyer le bon message : le Parlement n’approuve pas la corruption politique et n’interfère pas dans le fonctionnement du système judiciaire », a ajouté Rachid Lazraq.
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