Sur la page Facebook Orca Attack Reports le 3 mai, Greg Blackburn raconte qu’il se trouvait au nord-ouest de Tanger, au Maroc, lorsqu’au moins six orques sont apparus. « Ils ont frappé la coque à plusieurs reprises et attaqué le gouvernail », a-t-il écrit. Dans des vidéos qu’il a publiées, on voit au moins six orques, dont un très gros qui montre à un petit baleineau comment attaquer le gouvernail. Après leur départ, l’équipage a constaté « des dommages importants au gouvernail et deux chaînes de barre cassées », précise Blackburn.
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Quelques jours plus tôt, des orques avaient attaqué des bateaux au large de Gibraltar. Le 29 avril, Renaud De Stephanis a fait savoir qu’un orque avait cassé le gouvernail d’un catamaran dans le détroit de Gibraltar. Le lendemain, Dusan Zaharijevic a, lui, fait savoir qu’il y avait eu des « attaques très dures » par des orques dans la même zone. Deux femelles orques avaient heurté violemment le gouvernail du bateau d’Anke Birkhoff le 1ᵉʳ mai dans la baie de Barbate, au large de l’Espagne.
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Ces différentes attaques ont fait réfléchir les chercheurs parce que les orques ne sont pas considérés comme une menace pour l’homme mais pour les requins et dauphins. « Les scientifiques locaux qui travaillent avec les orques dans cette région depuis plus de vingt ans ont examiné de plus près les incidents et, jusqu’à présent, je pense qu’il est juste de dire que nous ne savons pas pourquoi ces accidents et ces attaques se produisent », a déclaré à Newsweek David Lusseau, professeur de durabilité marine à l’université technique du Danemark. Et d’ajouter : « Les baleines individuelles semblent s’engager dans le même modèle d’attaque, en se concentrant sur le gouvernail, ce qui peut conduire à l’immobilisation des navires. »