Les agences de voyages disposent de moins d’un mois pour programmer le petit pèlerinage. « Le timing trop serré nous rend la tâche encore plus difficile, car nous devons réserver des billets pour les vingt jours qui viennent », explique à SNRT News Mustapha Aouzir, propriétaire d’une agence de voyages et membre de l’Association nationale des agences de voyages du Maroc. Un handicap majeur pour les voyagistes. « Nous nous n’attendons pas à un afflux semblable à ceux ayant précédé la pandémie, mais nous le prenons bien, car c’est une lueur d’espoir après tant de déceptions. Plusieurs rumeurs circulent sur la durée de la Omra qui ne doit pas dépasser 20 jours, mais nous n’avons rien reçu d’officiel dans ce sens », indique le propriétaire d’une agence de voyages.
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Il a fait savoir qu’il a pu inscrire jusqu’à présent, quelque 80 clients seulement contre 600 en 2017 à la même période. Un énorme écart qui ne lui sape toutefois pas le moral."Certes le bénéfice ressort très modeste comparé aux années précédentes, mais nous l’accueillons à bras ouverts, car il était inespéré », dit-il. Autre handicap majeur : les prix des billets d’avion sont légèrement plus chers que d’habitude. Selon les explications de ce propriétaire d’une agence de voyages, les compagnies aériennes proposaient plusieurs dates de longues et de courtes durées (du 26 mars avec un retour au-delà du 15 avril et du 16 avril au 10 mai), mais avec la propagation du virus, ce n’est plus le cas. « Royal Air Maroc (RAM) par exemple, propose uniquement deux dates de courte durées. Avec la pandémie, le dépassement de la durée de validité du visa sera interdit et c’est même passible d’une lourde amende », ajoute-t-il.
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Il sera par conséquent difficile aux agences de voyages d’avoir le nombre de clients souhaité. « Nous sommes conscients que les choses doivent prendre du temps avant de s’arranger. Nous n’aurons pas le nombre de clients souhaité, mais c’est une réalité imposée par la pandémie que nous devons accepter, se résigne Mustapha Aouzir. Les agences de voyages ne pourront être redressées qu’après deux ou trois ans de travail acharné, au minimum ».