Zouheir, l’anonyme qui a sauvé le Stade de France d’un carnage
On le connaît juste par son prénom : il s’appelle Zouheir. Agent de sécurité au Stade de France, c’est lui qui a refoulé l’un des kamikazes une quinzaine de minutes avant le...
Trois mois après les attentats du 13 novembre dernier, Omar Dmoughi est toujours sous le choc. Le soir des attentats, il était en poste au Stade de France où il a réussi à « éviter un carnage ».
Devant une vingtaine de députés français, il raconte ce qui s’est passé ce soir là. « Je vois devant moi un jeune, maximum 23 ou 24 ans, qui me regarde dans les yeux », explique-t-il, croyant d’abord à un policier en civil avant de se rendre compte qu’il a affaire à l’un des trois kamikazes qui activeront leur ceinture explosive pendant le match de l’équipe de France contre l’Allemagne.
Il entend d’abord un premier kamikaze se faire exploser puis ensuite plus rien, les policiers se rendent sur place et le laissent tout seul. « Il n’y avait personne ». Devant la porte G, se trouve un jeune vêtu d’une doudoune et un pantalon jeans qu’il a vu bouger et faire des allers-retours. Omar Dmoughi lui demande d’arrêter mais le kamikaze fait deux pas en arrière avant d’activer sa ceinture explosive. « J’ai évité un carnage ».
Amené à l’hôpital, on lui conseille de revenir une semaine plus tard en cas de problème, déplorant n’avoir pas été bien pris en charge par les médecins.
Aujourd’hui, ses pensées sont hantées par un homme « un monsieur de type européen, qui (lui) demandait de l’aide » juste après la deuxième explosion. « Je n’ai pas pu l’aider, dit-il. Je ne pouvais plus bouger mes jambes ». L’homme est décédé cinq minutes plus tard.
Admis à l’hôpital psychiatrique, il se sent trop stressé. « Je serre les dents jusqu’à ce que ça saigne, soutient Omar. Je ne comprends pas si je suis une victime ou pas. »
Aller plus loin
On le connaît juste par son prénom : il s’appelle Zouheir. Agent de sécurité au Stade de France, c’est lui qui a refoulé l’un des kamikazes une quinzaine de minutes avant le...
Le Marocain décédé pendant les attentats qui ont touché plusieurs quartiers de la capitale française, Paris, et le Stade de France, s’appelle Mohamed Amine Ibnolmobarak.
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