Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.
Les observateurs étrangers, qui ont supervisé pour la première fois une élection au Maroc, ont jugé que les législatives de vendredi s’étaient déroulées dans la transparence.
"D’une manière générale, le vote s’est déroulé dans l’ordre, même si des membres de la délégation ont été informés d’irrégularités isolées le jour du scrutin", a affirmé le rapport préliminaire de la mission d’observation internationale des élections.
"Il s’est caractérisé par un esprit de transparence et de professionalisme et durant toute la campagne électorale, le gouvernement a donné aux Marocains une opportunité significative de faire connaître leurs opinions politiques", ajoute le rapport.
Le rapport définitif sera publié dans les prochaines semaines.
Une équipe de 52 observateurs internationaux, venant de 19 pays, ont visité 325 bureaux de vote dans 12 régions. Elle est dirigé par le Bolivien Jorge Fernando Quiroga Ramirez, qui dirigea son pays de 2001 à 2002 avant de perdre les élections en 2005 face au socialiste Evo Morales.
Interrogé sur les accusations de corruption lancées par les islamistes du Parti Justice et Developpement (PJD) à l’encontre de leurs adversaires, M.
Ramirez a répondu que la mission internationale n’avait pas été témoin de telles pratiques.
"Comme nous l’avons noté dans notre rapport, les membres de la commisison n’ont pas été témoins de telles violations, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de corruption dans des endroits où nous nous ne trouvions pas, mais toutes ces accusations de corruption doivent être dénoncées auprès des autorités compétentes".
La commision a constaté la faible participation (37% de votants) et a suggéré aux autorités marocaines d’engager des réformes politiques afin d’augmenter le pouvoir des élus.
AFP
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