Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.
La tradition s’est installée. La rencontre annuelle, « Ftour Apebi », des membres de l’Association des professionnels des technologies de l’information (Apebi), le 24 septembre à Casablanca, a eu son lot d’annonces. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, a dévoilé les contours du fonds de soutien au secteur des TI d’une enveloppe de 100 millions de DH.
Fonds qui va « cofinancer les projets innovants promus » par les entreprises du secteur. Il bénéficiera aux entreprises TI de droit marocain « ayant 3 ans d’activité continue à la date de cofinancement à la Caisse centrale de garantie ». Et à condition bien sûr de « ne pas faire l’objet d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire ».
Le montant du financement est fixé à 50% du coût, dans la limite de 2 millions de DH à un taux de 2% hors TVA pour une durée de remboursement de 6 ans dont 3 différés. Chami est également revenu longuement sur le plan IMPACT, en mettant en avant le potentiel du secteur au Maroc. Objectif : établir de nouvelles orientations stratégiques pour les 5 prochaines années.
Pour sa part, l’hôte du jour, Mohamed Horani, président de l’Apebi, a dressé le bilan d’étape en ce qui concerne l’opérationnalisation du contrat- progrès 2006-2012 dont l’objectif est de formaliser le partenariat public-privé autour de 10 axes de développement intégrés. Partenariat qui, « sans l’aide de bailleurs de fonds comme la SFI, le PAE et l’ANPME », se révèlerait difficile voire impossible à mener.
Le thème le plus attendu du « ftour » était sans conteste celui portant sur l’analyse de l’apport du secteur dans l’amélioration de la balance des paiements.
Pour un chiffre d’affaires estimé à 26 milliards de DH en 2008 (32 milliards en 2012), les TI ont contribué à hauteur de 7% en 2006 (donnée plus récente !) au PIB. Pour autant, la prospective pour 2013 parle d’une contribution de 12%.
Côté exportation, le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maazouz, ne dispose pas de beaucoup de chiffres. Seuls les composants électroniques pour 6 milliards de DH et les produits informatiques pour 1,7 milliard sont annoncés par le ministre.
Les exportations dans le secteur de la téléphonie et des logiciels ne fournissent aucune statistique. Par contre pour le même secteur, on débourse 5 milliards de DH pour la téléphonie et 1,52 milliard pour les logiciels.
Source : L’Economiste - J. R.
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