L’un des agents de la police locale a rappelé mardi au juge d’instruction du tribunal de Totana que l’ancien militaire, Carlos Patricio B., présumé auteur du crime raciste du Marocain à Mazarron, avait déclaré après son arrestation qu’« il y a une mafia des Maures et ils ne vont pas se moquer de moi ». Il fait partie des quatre agents de la police locale de Mazarron qui ont localisé et arrêté le présumé meurtrier après une course-poursuite, informe La Verdad. Les agents précisent qu’après l’interpellation du suspect, ils n’ont pas vérifié s’il était en état d’ébriété, mais ils n’ont pas noté en lui des signes d’anxiété. « J’étais plus nerveux que lui », se rappelle un agent.
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Deux autres agents de la Garde civile présents dans le café au moment des faits, ont été aussi écoutés par le tribunal. Selon des sources proches de l’enquête, ils ont été les premiers à venir en aide à la victime et à boucler la zone, mais ils n’ont pas suivi la scène avant d’entendre les coups de feu. En plus de ces deux agents, le juge d’instruction a également reçu le témoignage d’une serveuse du bar dans lequel le crime a eu lieu. Elle confirme avoir entendu l’ancien militaire tenir des propos désobligeants envers la victime et ses amis.
Les trois amis et les parents de Younes Bilal accompagnés de leur avocat, Melecio Castaño, étaient aussi devant le juge du tribunal de Totana. Ils ont réclamé des dommages civils et des sanctions pénales pour la mort de Younes.