Nicolas Sarkozy s’invite dans le débat sur l’« obligation de quitter le territoire français » (OQTF). Pour faciliter le retour des personnes sous le coup de cette mesure administrative, il propose une solution. « Maintenant, c’est clair : des visas contre des autorisations de retour consulaires » a-t-il déclaré lundi 30 septembre sur CNews. En septembre 2021, Paris avait décidé de réduire de moitié les permis d’entrée accordés aux Marocains, pour pousser le Maroc « à changer de politique et accepter de délivrer ces laissez-passer consulaires ». « On souhaiterait que la réaction soit davantage de coopération avec la France pour qu’on puisse faire appliquer nos règles migratoires », avait insisté Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement.
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Depuis 2023, le Maroc ne freine plus l’efficacité des reconduites effectives à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français (OQTF), délivrées. Le royaume accepte de reprendre ses ressortissants. Des efforts de coopération salués par Nicolas Sarkozy. « J’aimerais dire que le Maroc se comporte plutôt bien grâce à la personnalité exceptionnelle du roi du Maroc », a-t-il lâché. Des éloges que l’Algérie ne reçoit pas. « Sur l’Algérie, on donne des centaines de milliers de visas chaque année, on doit pouvoir obtenir des centaines d’autorisations de retour consulaires », a estimé l’ancien président. Déduction : contrairement à Rabat, Alger ne consent pas assez d’efforts de coopération en matière d’autorisations de retour consulaire.
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L’assassinat, à Paris, de Philippine, une jeune femme de 19 ans, dont l’auteur présumé est un citoyen marocain visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a relancé le débat sur l’application de cette mesure administrative en France. Le Maroc avait délivré un laissez-passer consulaire pour organiser le retour du jeune Marocain accusé du meurtre. Les autorités françaises auraient même reçu ce laissez-passer quelques jours avant le meurtre de Philippine, a fait savoir TelQuel.