Au total, 4 686 personnes ont été expulsées de France en 2023 vers le Maghreb, l’Afrique subsaharienne et l’Europe centrale, fait savoir Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, précisant qu’il s’agit d’étrangers sortis d’un « centre de rétention administrative » et frappées d’« arrêtés ministériels d’expulsion ». Les personnes expulsées en raison de leur inscription au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), qui permet le suivi des islamistes radicaux ne figurent pas, elles, sur cette liste.
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Jeudi, Gérald Darmanin « s’est félicité de ce premier bilan » lors d’une réunion tenue au ministère de l’Intérieur, entre les préfets et lui pour « commencer à appliquer » la loi immigration. Selon son entourage, il leur a demandé « d’accélérer encore en la matière, notamment grâce aux apports de la loi immigration dès lors que celle-ci sera promulguée ».
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Adoptée au Parlement mardi 19 décembre, la loi immigration issue de la commission mixte paritaire (CMP) vise à « contrôler l’immigration » et « améliorer l’intégration » : « prévoir de nouvelles garanties au profit des étrangers qui suivent un parcours d’intégration de qualité », « accélérer les procédures destinées à éloigner du territoire national ceux qui commettent des infractions graves […] », réformer « l’examen des demandes d’asile » et simplifier le « contentieux relatif à l’entrée, au séjour et à l’éloignement des étrangers ». Le texte prévoit notamment l’expulsion d’étrangers délinquants en situation régulière, même ceux arrivés en France avant leurs 13 ans ou ayant un conjoint français. Pour l’heure, le Conseil constitutionnel n’a pas encore examiné ce texte qui reprend des exigences de l’extrême droite.