C’est la « deuxième fois en moins d’un an que la préfecture use de son veto pour s’opposer à ce projet », dénonce l’Institut Ibn Badis dans un communiqué en date du lundi 7 février, précisant que le « 30 mars 2021, soit 8 jours après le vote à quasi-unanimité du Conseil municipal actant cette vente », la préfecture avait contesté le prix de cession des anciens locaux de l’AFPA à notre association ».
Après s’être conformé aux exigences de la préfecture, le conseil municipal de Nanterre a « fait adopter une nouvelle délibération afin de répondre entièrement à ces nouvelles conditions imposées par l’État concernant le prix de vente et les modalités de paiement », explique-t-il dans le communiqué.
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L’Institut s’étonne de cette nouvelle contestation de la préfecture qui était pourtant informée du projet « dès son origine » et n’a soulevé « la moindre remarque », rappelant par ailleurs que c’est elle qui attirait l’attention de la mairie de Nanterre sur la « surfréquentation de notre établissement et la nécessité de nous accompagner dans la recherche de nouveaux locaux ».
Pour ces raisons, l’Institut dénonce un « acharnement » de l’État et note que « le Préfet cherche à tout prix à empêcher l’aboutissement de ce projet » qui garantit l’amélioration des conditions d’accueil des musulmans de la ville de Nanterre « et répond aux problèmes de sécurité auxquels fait face notre institution à cause de la saturation de notre mosquée ». Il entend « faire usage de tous les moyens juridiques et administratifs dont [il] dispose pour faire entendre [sa] position et la légitimité de ce qu’[il] défend ».