Airbus s’apprête à livrer aux Forces armées royales (FAR) marocaines ses deux premiers H135M destinés à la formation, au transport et au sauvetage.
Les relations entre le Maroc et la France risquent de s’envenimer à nouveau, suite à la tentative d’’intrusion mercredi de Mustapha Adib, ancien capitaine de l’armée marocaine, dans la chambre du général de Corps d’Armée marocain Abdelaziz Bennani, à l’hôpital parisien de Val-de-Grâce.
"Cet acte inadmissible qui vient s’ajouter aux nombreux incidents qui ont émaillé, ces derniers mois, les relations maroco-françaises, risque de compliquer davantage le processus de normalisation des relations bilatérales", indiquent les autorités marocaines dans un communiqué publié par la MAP.
Mustapha Adib s’était rendu mercredi au Val-de-Grâce, hôpital parisien de l’armée française, où il a essayé de s’introduire dans la chambre du général pour lui remettre une lettre, dans laquelle il l’accuse d’avoir "assassiné des milliers d’innocents".
La famille du général a empêché l’ex-capitaine d’arriver jusqu’à leur parent malade. Les proches de l’ancien numéro deux des Forces Armées Royales a même saisi la justice française à ce propos. Mustapha Adib aurait par ailleurs insulté l’épouse et les enfants du général marocain qui se trouvaient sur place.
L’ex-capitaine marocain placé en garde à vue, a pour sa part "porté plainte à Paris contre le Roi Mohammed VI et une trentaine de responsables civils et militaires". Mustapha Adib y "dénonce des faits de torture et des traitements cruels et dégradants qui remonteraient à la fin des années 1990", rapporte Jeune Afrique.
La France qualifie l’attaque de Mustapha Adib d’acte isolé, ajoutant "qu’il est totalement anormal qu’une haute personnalité marocaine, qui vient en France pour des traitements médicaux, se voie délivrer des lettres menaçantes".
Chakib Benmoussa, ambassadeur du Royaume à Paris, a dénoncé auprès du ministère français des Affaires étrangères "un acte particulièrement grave par son caractère provocateur et injurieux envers une haute personnalité marocaine hospitalisée dans un hôpital militaire français".
Le diplomate marocain a "exprimé des interrogations quant à la complaisance dont bénéficient certaines personnes connues pour leurs antécédents et qui ne peut qu’impacter négativement les relations maroco-françaises".
Jeudi, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général d’Etudes et de Documentation (DGED), a reçu Charles Fries, ambassadeur de France à Rabat "pour lui faire part du vif mécontentement du Royaume à la suite de la lâche agression morale dont a été victime, la veille, le Général de Corps d’Armée Abdelaziz Bennani, dans sa chambre de l’hôpital parisien de Val-de-Grâce, de la part du dénommé Mustapha Adib".
Abdelaziz Bennani qui était jusque-là le plus haut gradé de l’armée marocaine après le Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d’Etat-major général des Forces armées Royales (FAR), a été remplacé la semaine dernière par le général Bouchaïb Arroub, qui est désormais le nouvel inspecteur général des Forces Armées Royales (FAR) et commandant de la Zone Sud.
En février dernier, une crise diplomatique sans précédent avait éclaté entre le Maroc et la France suite à la venue de policiers français à la résidence de l’ambassadeur marocain à Paris, pour signifier au chef du contre-espionnage marocain, Abdelatif Hammouchi, une convocation du juge d’instruction.
Le Maroc avait alors suspendu ses accords de coopération judiciaire avec la France et manifesté son mécontentement. Quelques jours plus tard, le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, avait été soumis à une fouille humiliante par la police française à l’aéroport parisien Roissy Charles De Gaulle.
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