Selon la Banque mondiale, les fonds des MRE qui représentent, à l’instar de plusieurs pays, la deuxième source de revenus extérieurs, exercent ainsi d’emblée un « rôle stabilisateur » en cas de conjoncture économique défavorable.
Leur avantage est de taille, puisque ces transferts sont beaucoup plus stables que les capitaux privés augmentant en cela dans les périodes de marasme économique, au moment où, à l’inverse, les capitaux spéculatifs s’échappent. Alors qu’ils se sont élevés à 2,8 MDH (millions de dirhams) à fin janvier 2003, les transferts des MRE ont ainsi enregistré une augmentation de 9,5% par rapport à la même période de 2002 et de 55% en comparaison avec la moyenne des recettes réalisées à fin janvier entre 1998 et 2002. L’évolution ascendante de ces transferts s’est toutefois corrélée à une diminution de l’ordre de 46,2% des investissements et prêts privés, soit à peine un montant de 240 MDH à fin janvier 2003.
La Banque mondiale estime dans son rapport sur « Le financement du développement en 2003 », que ces transferts devraient continuer de progresser sensiblement dans le futur proche.
Et de préciser « que ce n’est pas tant leur montant qui aura un effet durable sur le développement (du Maroc NDLR), que leur utilisation efficace ». Et au plan local, il faut dire que les opportunités d’investissement susceptibles d’être offertes aux MRE ne font toujours pas foison.
Abdelali Boukhalef pour le matin