D’origine marocaine, Touria, qui vit dans un modeste appartement à Plaisance-du-Touch, venait d’obtenir 31 000 euros de son ex-mari, après une procédure de divorce qui aura duré douze longues années. Malheureusement, la mère de famille se retrouve presque sans rien. Elle s’est fait escroquer 20 000 euros, une somme qu’elle croyait avoir déposé dans un compte ouvert en ligne sur un site de la banque HSBC.
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Que s’est-il réellement passé ? La quadragénaire a ouvert le 8 octobre 2024 ce compte, avec un dépôt initial de 15 000 euros à 7 % de rendement annuel. Elle ajoute plus tard la somme de 5 000 euros, sur proposition d’un conseiller qui l’informe que ce complément lui ferait gagner un bonus de 500 euros. Avec cette opération, Touria espérait s’assurer une stabilité financière et acquérir un petit appartement au Maroc.
Mais une semaine plus tard, elle voit ses rêves s’envoler, après avoir constaté qu’elle a été victime d’une escroquerie financière. « En roulant, le moteur de ma Mégane a pris feu. Impossible à réparer. Je devais en racheter une. J’appelle mon conseiller pour récupérer 5 500 euros de l’argent que je venais de déposer. Ça sonne dans le vide. Il décroche finalement au bout d’une semaine et me promet que je vais recevoir le virement », raconte-t-elle à La Dépêche.
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N’ayant obtenu aucun virement après plusieurs jours, elle se résout le 23 octobre à porter plainte contre X pour escroquerie auprès du commissariat central de Toulouse. En attendant les résultats de l’enquête, elle contacte à nouveau l’escroc qui finit par décrocher son appel. Avouant l’avoir escroquée, il lui fait savoir que les 20 000 euros sont destinés aux enfants de Gaza. Il ajoute l’avoir arnaquée pour « punir les musulmans français de ne pas soutenir les Palestiniens contre Israël ».
Touria est désespérée et craint le pire. « Ces faux banquiers possèdent désormais toutes mes informations personnelles et bancaires, ce qui leur permettrait d’effectuer des achats en ligne ou de contracter des prêts en mon nom. Je vis dans la peur qu’ils ne commettent d’autres délits avec mes données. » Le cas de Touria n’est pas isolé. Les arnaques en ligne ont augmenté de 64 % en France au cours des huit dernières années.