La religieuse n’a pas pu prendre son vol à destination de Toulouse où elle était attendue pour donner un rein à son frère. Pour réparer ce préjudice qu’elle a subi du fait de leur grève, Mounir Jouad, un chauffeur de taxi nantais, a décidé de l’emmener à Toulouse, avec la contribution de tous ses collègues grévistes qui se sont cotisés pour payer la course, relaie France Bleu.
« J’ai pris la route pour Toulouse sans réfléchir parce que son frère était programmé au bloc et il attendait sa sœur pour qu’elle donne son rein », a déclaré Jouad, 43 ans, qui a fait l’aller/retour Nantes-Toulouse dans la nuit. « La sœur était hyper contente. Elle m’a dit que c’était un miracle… », a indiqué le chauffeur de taxi nantais.
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Et d’ajouter : « Si on a fait ça, c’est pour montrer la bonne image des taxis nantais. Même si je ne rentre pas dans mes frais, ce n’est pas grave. On peut faire des gestes de temps en temps, on est humain. Notre première mission, c’est de rendre service aux gens et après il y a l’aspect financier bien sûr ».
« La mobilisation se termine sur une belle note. Ce genre de mouvement n’est pas très populaire, mais malheureusement, aujourd’hui, il faut passer par là pour obtenir les choses et se faire entendre », a souligné pour sa part Jérôme Bernouis, le président de la Chambre professionnelle des artisans taxis en Loire-Atlantique.