Présentant un "bilan positif" du nouveau texte à la chaîne marocaine TVM lundi soir, Mohamed Bouzoubaâ a indiqué que les résultats enregistrés "incitent à l’optimisme". Le code, adopté le 9 février 2004, a réformé en profondeur le droit des femmes.
Le nouveau code place la famille "sous la responsabilité conjointe des deux époux", porte à 18 ans au lieu de 15 ans l’âge légal du mariage des femmes et pose de sévères conditions à la répudiation comme à la polygamie.
La polygamie a enregistré un recul de 10%, a indiqué le ministre, précisant qu’il n’y avait eu que 186 nouveaux cas en 2004. Par ailleurs, 18% des filles ont contracté un mariage sans être accompagnées de tuteur, a-t-il dit - la présence d’un tuteur était obligatoire dans l’ancien code du statut personnel (moudawana).
Les craintes exprimées lors de l’entrée en vigueur du code, notamment quant à une augmentation du nombre des divorces, étaient "injustifiées", a-t-il ajouté lors d’une conférence organisée pour l’anniversaire de l’adoption du code. Les divorces ont régressé dans la plupart des régions.
Des associations féminines avaient assuré pour leur part que le nouveau texte fait face à des difficultés de mise en oeuvre, certaines dénonçant notamment le "conservatisme" des juges et des adouls (notaires).
Certains adouls (notaires) "continuent d’exiger qu’un tuteur accompagne la femme qui vient se marier", avait notamment déclaré à l’AFP Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits de la femme (LDDF).
Afp