L’avocat de Brenton Tarrant, plutôt serein, a fait savoir, dans une retransmission audiovisuelle, depuis la prison de haute sécurité d’Auckland, que son client plaidait "non coupable de tous les chefs d’accusation". On pouvait voir, à proximité de lui, Tarrant qui était assis, silencieux. Selon "Le Monde", Tarrant, qui se définit lui-même comme "un suprémaciste blanc", est inculpé de "51 chefs de meurtre, de 40 chefs de tentative de meurtre et d’un chef d’acte terroriste".
Pour en revenir aux faits, cet Australien, âgé de 28 ans, avait ouvert le feu, pendant la prière du vendredi, dans deux mosquées de Christchurch, la grande ville de l’île du Sud. Pour promouvoir son action, il avait diffusé une vidéo de l’horreur, en direct, sur le réseau social Facebook. Ce qui a affolé le monde entier et déclenché des réactions.
Tarant, dont l’aptitude à être jugé a été établie par les expertises psychiatriques effectuées pendant sa détention, n’a pas manqué de décocher un sourire ironique lors de l’audience du vendredi, pendant que plusieurs dizaines de survivants et de proches de victimes se trouvaient dans la galerie du public, en suivant la retransmission.
Le massacre de Christchurch, fait observer le média français, a amené le Gouvernement néo-zélandais à "durcir la législation locale sur les armes", tout en annonçant "une réexamination des lois concernant la répression des discours de haine". Quant aux réseaux sociaux, ils prennent une avalanche de mesures, pour combattre davantage l’extrémisme en ligne.
D’ores et déjà, le juge Cameron Mander a fixé "l’ouverture du procès de Brenton Tarant au 4 mai 2020", tandis que l’avocat Shane Tait a déclaré que "le procès devrait durer environ six semaines". Une nouvelle audience doit avoir lieu le 15 août, rappelle la même source.