Le jeune homme de 32 ans, au casier judiciaire vierge, réside en France depuis 11 ans et a fait l’objet en juillet, d’une mesure d’expulsion, fait savoir La Dépêche. Le prévenu souffre de psychose schizophrénique et peut devenir « dangereux » en termes de « radicalisation et d’apologie du terrorisme » s’il ne suit pas un traitement, indique le parquet.
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Mais jusque-là, l’expulsion du Marocain n’a pu être effective pour des raisons administratives. Dimanche dernier, il a été assigné à résidence, après avoir passé 90 jours au centre de rétention. Le même jour, il « viole » cette ordonnance du juge en prenant la route de Moissac pour dit-il, rendre visite à ses proches. « Je cherchais le soutien de ma famille. Je n’ai rien commis de grave, je n’ai blessé aucun citoyen français », se défend-il.
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Après ce manquement, le parquet demande au juge de le condamner à 4 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. « C’est rare pour un casier vierge, mais c’est la seule manière de garantir qu’il n’y ait pas de trouble à l’ordre public, et qu’il suive son traitement », a-t-il souligné. Le juge a accepté la demande du parquet, malgré l’expertise psychiatrique apportée par la défense qui assure que le prévenu « ne représente pas un danger pour lui-même, ni pour autrui ».